Un nouvel écosystème pour l’électroménager
C’est une bonne nouvelle pour le secteur de l’électroménager au Maroc, qui accueille un écosystème de taille visant à booster ses performances.
Le ministère de l’Industrie et le groupe BSH Hausgeraete GmbH, à travers sa filiale BSH Electrodomésticos España, ont en effet signé, mardi à Rabat, un mémorandum d’entente pour la création d’un écosystème dédié au sourcing de pièces et composants pour les produits électroménagers. Ces pièces et composants qui seront réalisés au Maroc seront destinés aux usines d’assemblage du groupe en Europe. Il faut savoir que l’écosystème BSH devrait générer pas moins de 2.000 emplois et des recettes à l’export de l’ordre de 150 millions d’euros. Cet écosystème devrait également mobiliser 15 fournisseurs à l’horizon 2023 et des investissements de l’ordre de 25 millions d’euros.
« Le groupe BSH est un leader de l’électroménager dans le monde. Ce partenariat est très important parce que cela fait plusieurs années que nous envisageons d’attirer des investisseurs de ce statut dans le secteur de l’électroménager et l’électronique. Nous avons signé aussi en même temps un mémorandum avec un groupe de plusieurs équipementiers dont plusieurs étrangers qui n’ont jamais opéré au Maroc et deux qui opèrent déjà au Maroc dont un étranger et un Marocain qui est dans le secteur depuis plus de 15 ans, l’objectif étant d’avoir suffisamment d’équipementiers permettant aux constructeurs d’électroménagers de s’intéresser à la plateforme marocaine », a expliqué le ministre de l’Industrie Moulay Hafid Elalamy.
« Le groupe BSH va opérer en deux étapes. La première est de constituer cet écosystème et la seconde sera de monter des usines en propre au Maroc », a-t-il poursuivi. Soulignons qu’il n’y a pas de chiffres précis aujourd’hui sur les performances du secteur, notamment son chiffre d’affaires. Mais, selon le ministre, l’objectif aujourd’hui est de donner au secteur de l’électroménager une nouvelle dimension. « Nous avons l’intention d’en faire un secteur porteur de l’industrie marocaine », a-t-il confié. Dans le détail, le premier mémorandum d’entente, signé avec la société espagnole Gravalos Constructionnes, porte sur la réalisation d’un investissement pionnier de 40 millions de DH dans une unité de production d’inducteurs pour les plaques de cuisson.
Le second, signé avec les sociétés Virmousil et Sigit, porte sur l’affiliation de ces sociétés avec l’écosystème BSH. Virmousil est une société marocaine active dans l’assemblage de faisceaux électriques, l’assemblage de composants de sécurité de l’habitacle et d’essuie-glaces. Installée dans le Royaume depuis 2014, Sigit est une société fournissant le secteur automobile en pièces plastiques. Pour sa part, José Juste, directeur de la Technologie et des Opérations de BSH Electrodomésticos España, a fait savoir que le marché marocain est stratégique pour le groupe. « Nous avons signé ce partenariat pour la mise en place d’un écosystème parce que nous voulons élargir notre base de sourcing pour nos usines en Espagne notamment. Cet écosystème vise à booster la compétitivité de nos usines », a-t-il assuré. Force est de noter également que le nouvel écosystème permettra le développement de la production industrielle nationale autour des métiers de la métallurgie, de la plasturgie et des composants électriques et électroniques.
Qui est BSH ?
BSH Hausgeräte GmbH est l’un des chefs de file du secteur à l’échelle mondiale et le plus grand fabricant d’appareils électroménagers en Europe. A côté des marques mondiales Bosch et Siemens, ainsi que Gaggenau et Neff, le portefeuille comprend les marques locales Thermador, Balay, Coldex, Constructa, Pitsos, Profilo, Ufesa et Zelmer, ainsi que les labels Junker et Viva.
Son portefeuille de produits de 14 marques couvre toute la gamme d’appareils électroménagers de pointe. Outre les cuisinières, les fours, les hottes aspirantes, les lave-vaisselle, les lave-linge, les sèche-linge, les réfrigérateurs et les congélateurs, il comprend aussi de petits appareils tels que les aspirateurs, les cafetières, les bouilloires électriques, les fers à repasser et les sèche-cheveux.
Rappelons qu’en 2014, Bosch avait racheté la moitié des parts que Siemens possédait dans l’entreprise pour un montant de 3 milliards d’euros.