Un nouvel équipementier chinois s’implante au Maroc
Les équipementiers chinois semblent décidés à prendre le train en marche du secteur automobile.
En effet, alors que le « cluster » automobile marocain créé au cours des deux dernières décennies a été essentiellement le fait d’équipementiers européens et américains voire japonais (dans une moindre mesure) et, plus récemment, des deux constructeurs automobiles français, à savoir Renault et Peugeot-Citroën (groupe PSA), les industriels chinois cherchent de plus en plus à se greffer à la toile de fond qui positionne notre pays sur l’échiquier du secteur automobile mondial.
Aussi, après l’arrivée au cours des deux dernières années de grands acteurs de l’empire du milieu tels le groupe Xiezhong International à travers sa branche d’activité des systèmes de refroidissement, le franco-chinois International Services Industrie spécialisé dans les pièces automatisées pour véhicule de tourisme ou encore, plus récemment, le géant BYD de la voiture électrique qui s’apprête à construire trois usines près de Tanger, d’autres opérateurs chinois de taille moyenne leur emboîtent le pas. À l’image de Chongqing Regal Automotive Parts, l’équipementier basé dans la ville de Chongqing, un pôle économique majeur de la Chine intérieure. Ce spécialiste des boîtes de vitesses vient de créer une filiale basée à la zone industrielle Atlantic Free Zone à Kénitra afin d’accompagner le lancement de l’usine de PSA à Kénitra. Dénommée Regal Automotive Morocco (RAM), cette entité est la première filiale en Afrique du groupe en pleine croissance Chongqing Regal Automotive Parts. Dotée d’un capital initial de 10 millions de DH, RAM compte investir pas moins de 100 millions de DH d’ici l’entrée en service de son usine en début 2019.
Rappelons que le secteur automobile marocain a fait des pas de géants au cours des dernières années au point de se hisser, désormais, au rang de premier exportateur du pays, avec un chiffre d’affaires à l’export de 53,7 milliards de DH à fin novembre 2017 contre à peine 11 milliards en 2009.