Blog de Jamal Berraoui

Un peu de sérieux SVP par ( Jamal Berraoui )

C’est maintenant établi, acté l’exécutif, son chef en tête, préfère l’écume, les fausses polémiques, aux véritables débats. C’est un choix de communication, réfléchi, pensé, et c’est là le scandale.
Chaque fois que vous prenez votre journal, si vous êtes attachés à ce pays, soit vous avez la nausée, soit vous vous dites que ce pays est une énigme. Ils s’en foutent parce que ça leur permet depuis deux ans et demi de ne rien faire, de ne rien nous dire sur ce qu’ils veulent faire.
 
Je vous assure que ce n’est pas une position idéologique. Je constate seulement que c’est un gouvernement qui a choisi, dès le départ, d’alimenter la polémique au lieu de communiquer sur son travail. Si l’USFP le dirigeait, j’aurais fait le même constat. Maintenant, je vais me répéter, les choses ne sont pas faciles. Le PJD a émis des promesses électorales intenables. Ses cadres n’ont aucune attache avec la réalité comptable budgétaire qui s’impose à tous. Cela arrive comme pour la première fois, qu’on participe à la gestion d’un pays. S’ils sont de bonne foi et ils le sont probablement, le jour où les islamistes reviendront à l’opposition, ils seront plus sérieux parce qu’ils auront connu la gestion des affaires publiques et son enfer.
 
Aujourd’hui, il faut juste qu’ils oublient la campagne électorale qui n’est pas éternelle. Il faut une grosse dose de mauvaise foi pour critiquer toutes les décisions prises. Il faut être fou pour soutenir que la compensation doit rester en l’état, que la réforme des retraites doit se faire uniquement à travers une enveloppe budgétaire. J’aime trop ce pays pour tomber dans ce piège. Je n’ai aucun problème pour dire que sur les grands dossiers, je partage l’analyse de l’exécutif avec de simples nuances. Décompenser oui, mais compenser la décompensation, allonger la durée de cotisation oui, mais en taxant les revenus financiers. Le PJD doit nous traiter en citoyens et non pas en consommateurs de << Noukates >>. Ce n’est pas le militant qui parle,  mais le professionnel de la communication. Ils font fausse route.

 
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