Un tiers des travaux d’installation de Noor I réalisés par des sociétés marocaines
La centrale solaire Noor 1, d’Ouarzazate, devrait être opérationnelle début novembre. Si les travaux ont avancé à une bonne allure, la question relative à l’intégration locale se pose avec acquitté.
Selon Acciona, l’entreprise espagnole chargée de l’ingénierie et de la construction de la centrale solaire Noor I, environ 32% des travaux liés à l’installation sur le site ont été réalisés par des entreprises marocaines, alors que l’objectif était fixé à 30%.
Donc oui, les entreprises marocaines étaient présentes, mais pas sur les technologies du solaire à concentration. Dans une déclaration à «Challenge.ma» Ahmed Squalli, président de l’AMISOLE (Association Marocaine des Industries Solaires et Eoliennes), les opérateurs locaux se sont occupés principalement du transport, du montage des équipements, du terrassement ou encore de la construction et de la mécanique ainsi que d’une partie des trackers». Et de poursuivre : «aucune entreprise marocaine n’est intervenue sur la technologie solaire proprement dite».
A la question de savoir pourquoi les entreprises marocaines ne sont pas présentes en force, Ahmed Squalli explique qu’elles ne sont tout simplement pas en mesure de mener des projets d’une telle envergure et que le processus est compliqué pour elles. Malgré tout, notre interlocuteur reste confiant et fonde des espoirs sur Noor II et Noor III. La volonté est bel et bien là, dit-il, et il appelle au renforcement des mesures d’accompagnement.
Pour rappel, la centrale solaire a nécessité un montant de plus de 600 millions d’euros. Elle a été construite par le consortium conduit par le Saoudien Acwa Power. D’une puissance de 160 mégawatts (MW), elle aura également une capacité de stockage de 3 heures «à pleine puissance». Il s’agit de la première phase de la réalisation du parc solaire d’Ouarzazate, dont la capacité de production sera portée à terme à 500 MW.