Une agence suédoise lorgne les futurs barrages privés marocains
La Suède semble déterminée à accompagner le développement des énergies renouvelables (ENR) au Maroc. En effet, quelques jours après les rencontres officielles tenues à Stockholm entre Mustapha Bakkoury, président du directoire de l’agence MASEN, plusieurs responsables suédois, dont le secrétaire d’État suédois auprès du ministre des Affaires Européennes et du Commerce, et plusieurs dirigeants de différents organes gouvernementaux en charge des aspects énergétiques, l’Agence Suédoise de Coopération Internationale pour le Développement (connue par son acronyme SIDA) scrute de façon pointue les opportunités offertes par les différents programmes marocains destinés à porter la part des ENR dans la production d’électricité à plus de 50% à horizon 2030.
Aussi, ce bras armé du parlement et gouvernement suédois en matière d’aides au développement dans le monde, ayant pour principale mission de réduire la pauvreté et d’améliorer les conditions des populations défavorisées, serait particulièrement intéressé par les projets de centrales hydroélectriques actuellement en cours de développement au Maroc par des groupements privés. La piste explorée consisterait à apporter des garanties pour différents risques que présentent des projets d’ENR (politique, défaut économique et autres) aux yeux des investisseurs potentiels et des bailleurs de fonds. Il faut dire que SIDA est partenaire de l’initiative américaine Power Africa Initiative qui ambitionne de doubler le nombre de personnes ayant accès à l’électricité en Afrique subsaharienne, en ayant recours notamment à la valorisation et l’exploitation des énormes gisements en énergies renouvelables dans le continent (éolienne, solaire, hydroélectricité, géothermie) ainsi que le gaz naturel. Le Maroc, bien que beaucoup plus avancé en matière d’électrification des populations et de recours aux ENR, compte prendre sa part légitime du gâteau que représente ce programme pour lequel le gouvernement américain s’est engagé à apporter quelques 7 milliards de dollars au titre de sa première phase 2014-2018.