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Une dynamique Royale permanente

Action sociale et solidarité. Ce domaine constitue un axe très important dans la politique sociale du Souverain. 1999 et 2005 sont des dates qui constituent la naissance et le renforcement de l’institutionnalisation de l’action sociale, d’abord à travers la solidarité entre les citoyens et la mise en place d’une politique publique qui va prendre le nom de l’INDH. Ce ne sont pas que de simples mécaniS.M.es de mobilisation des fonds pour lutter contre la pauvreté et la précarité, mais les piliers d’une nouvelle philosophie qui place la lutte contre ces deux phénomènes dans le cadre d’une nouvelle méthodologie. La bienfaisance et l’aumône ne peuvent représenter des solutions durables à des situations de précarité et ne peuvent rehausser la place de notre pays dans le classement international réservé à l’indice du développement humain. PAR Driss Al Andaloussi

>> L’action est au centre du projet Royal

Le développement social est un pilier central du grand projet Royal pour le pays et ce, depuis l’accession au Trône de S.M. le Roi
Mohammed VI. La solution magique n’a jamais fait partie des messages du souverain et son premier discours du Trône a annoncé aux citoyens que seul l’effort, la construction et l’ouverture des chantiers peuvent changer leur quotidien. L’administration ne devrait plus être cette puissance pesante et obstructive devant toute initiative citoyenne. Les concepts de l’administration de proximité et de l’entreprise citoyenne sont apparus et ont commencé à prendre progressivement un contenu concret. Après presque quinze ans d’existence de la Fondation Mohammed V et une décennie de vie de l’INDH, le bilan est largement positif. Le travail social est ancré dans la culture de la société civile et dans celle de l’administration publique, des collectivités territoriales et de beaucoup d’acteurs économiques. La culture de la solidarité et du développement humain est faite d’outils de lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale. Elle est aussi faite d’une méthodologie où l’effet à long terme est amplement recherché, en même temps que l’action immédiate visant à trouver des solutions urgentes et immédiates à certains problèmes du quotidien. Le long terme est fait de structures et de centres de formation, d’accompagnement social et d’insertion des jeunes et des femmes dans le marché du travail à travers des activités génératrices de revenus. Les chiffres représentant le bilan sont éloquents, et les efforts à déployer pour assurer la pertinence seront toujours nécessaires pour que le développement humain reste au centre de l’action de l’acteur public et privé.

>> L’INDH et la nouvelle philosophie de la gestion publique

L’INDH a franchi le cap des dix années de son existence et le nombre de projets a atteint plus de 22 000 ayant bénéficié à plus de 5,2 millions de personnes et ayant mobilisé plus de 14 milliards de DH durant sa première phase (2005-2010) et 18 600 projets ayant profité à plus de 4 millions de personnes et mobilisé un montant de 14 milliards de DH. Les activités génératrices de revenus ont été au centre de l’INDH. Leur nombre s’est élevé à 8 000 activités et reste en deçà des attentes. S.M. le Roi l’a d’ailleurs constaté dans le discours du Trône de 2013 et a appelé les gestionnaires de l’INDH à intégrer ces activités (AGR) dans le travail de programmation et à mieux préparer les projets y afférents. Une AGR est une école de formation et un moyen sûr de lutter contre le chômage. Ceux qui ont réussi au niveau des AGR acquièrent une grande capacité d’autonomie et peuvent accéder au statut d’entrepreneur, créateur d’emplois.
L’INDH est en réalité une politique publique qui a dépassé son cadre initial pour combler les carences de plusieurs départements ministériels. Les routes rurales, les points d’eau, les dispensaires, les maisons de jeunes, les maisons de maternité, les centres de prise en charge du troisième âge et surtout les maisons de jeunes filles en âge de scolarité sont, en principe, du domaine des ministères et des collectivités territoriales. La dynamique créée par l’INDH ne pouvait s’essouffler devant le rythme « paisible » de l’acteur public et des procédures qui régissent son acte de gestion.

>> La Fondation Mohammed V : un acteur crédible

La Fondation Mohammed V a pris son départ avant l’INDH avec une particularité liée à la nature des fonds mobilisés et des actions entreprises. Citoyenne et ne bénéficiant d’aucune contribution publique, cette fondation a inscrit son action dans la durée. Elle est certes agissante dans le domaine du soutien alimentaire durant le mois de ramadan et déploie un grand effort lors des différentes opérations « Marhaba » réservées aux MRE, mais ses principales actions sont de réelles structures de formation, de santé, d’accompagnement des femmes et des jeunes qui se sont assignés comme objectifs de donner l’outil d’accéder à l’autonomie à ces centaines de milliers de bénéficiaires de ses activités. Le bilan de cette fondation est significatif et nous l’avons fait ressortir dans les différents papiers que nous lui avons consacrés. Nous avons relaté que jusqu’en 2014, la Fondation Mohammed V a réussi à mobiliser des engagements qui avoisinent 5 milliards de DH et ses actions ont bénéficié à 4 millions de personnes depuis 1999. Les domaines de ces actions sont nombreux et couvrent plusieurs opérations qui s’étalent sur toute l’année, mais connaissent une intensité pendant le mois de ramadan et lors des opérations « Marhaba » réservées à l’accueil des marocains résidents à l’étranger. Le nombre de MRE qui bénéficient de cette prestation au niveau de l’accueil et de l’accompagnement est évalué à environ 2,4 millions.. Le rapport d’activités de 2014 nous renseigne sur les bénéficiaires des programmes de formation et de qualification professionnelle, dont le nombre a atteint 12 850 jeunes , sur les 8 140 jeunes filles qui ont pu bénéficier d’un accueil dans les foyers et internats et sur l’accompagnement de 84 500 enfants et jeunes dans les secteurs de l’éducation, de la culture et du sport.
La situation des femmes dans le monde rural et dans les quartiers populaires des villes, a été au centre des intérêts de la fondation. Les centres sociaux éducatifs et de formation ont appuyé 4 715 femmes. Dans le domaine de la santé, la fondation continue d’organiser des caravanes médicales pour apporter les soins aux populations les plus éloignées des centres de santé ou des hôpitaux et dont le nombre a atteint 524 000 et pour assurer un suivi médical à 5 340 handicapés. Le soutien alimentaire annuel a bénéficié à 2,3 millions de personnes se trouvant en situation de précarité ou de pauvreté.

>> Action sociale et reddition des comptes

La philosophie du développement humain, menée depuis 1999 à travers l’INDH et la Fondation Mohammed V a pu s’ancrer sur la terre marocaine et a gagné en crédibilité, grâce à la transparence qui accompagne sa mise en exécution. Toutes les opérations de l’INDH sont soumises annuellement à un audit mené par l’Inspection Générale des Finances (IGF) et l’Inspection Générale de l’Administration Territoriale (IGAT). Les rapports conjoints de ces deux institutions sont annuellement très attendus par les préfecture et Wilaya du Royaume et par la Banque Mondiale. Les comptes de la Fondation Mohammed V sont audités annuellement pour rendre compte de l’utilisation des fonds collectés. L’argent donné par les citoyens dans le cadre de la campagne de solidarité est très suivi et hautement surveillé. Chaque opération de la fondation est soumise à un audit professionnel et les comptes sont certifiés pour donner au citoyen l’assurance que sa générosité ne peut être détournée de son objet.

 
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