Une mutation qui sera consolidée par un contrat-programme
Dans son édition de ce jeudi 28 novembre, L’Economiste revient sur les gros investissements injectés dans le secteur ferroviaire entre 2010 et 2018, qui ont permis sa mutation.
Evalués à 47 milliards de dirhams, ces investissements ont «pesé sur la situation financière de l’ONCF», a souligné Zouhair Chorfi, secrétaire général du ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, lors du 2ème Colloque de la grande vitesse ferroviaire au Maroc. « Aujourd’hui, un nouveau contrat-programme entre l’ONCF et l’Etat est en cours de finalisation », a-t-il ajouté.
Le SG du ministère de l’Economie et des Finances a expliqué que la nouvelle contractualisation sera déployée sur deux phases. Pour la première, il s’agit d’une étape de 2 à 3 ans, qui sera centrée sur le redressement de la situation financière de l’ONCF. Quant à la deuxième phase, elle connaîtra le lancement d’un nouveau schéma institutionnel, qui s’inspire des pratiques internationales. Le responsable ministériel a par ailleurs noté que cela devra se traduire, concrètement, par la séparation des volets de l’exploitation commerciale et du développement du réseau ferroviaire.
Lors de ce colloque, le directeur général de l’ONCF, Rabie Khlie, a souligné la portée de ces investissements en termes de dynamisation du secteur productif national, de création d’emplois, de génération de capital immatériel, de sécurité et de préservation de l’environnement. C’est « toute une nouvelle ère des chemins de fer qui s’est ouverte, portée par Al Boraq, symbole d’une nouvelle expérience de voyage conjuguée à une capacité de l’offre disponible », surtout devant des besoins en mobilité de plus en plus accrus ».
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« C’est dire que la stratégie voyageurs a été repensée de fond en comble, rendant le train plus accessible », a-t-il expliqué, notant que celle-ci a été axée sur quatre fondamentaux que sont « un nouveau concept de voyage, un plan de transport étoffé, une offre innovante pour tous et une excellence opérationnelle » et ce, dans l’objectif de faire vivre aux clients « le nouveau concept de voyage et le plaisir de voyager par train ».
Vecteur de changement, « Al Boraq » étend en outre ses effets novateurs aux autres composantes de l’offre ferroviaire grâce au nouveau concept de voyage mis en place, au parcours client « entièrement repensé et aux services innovants offerts », a poursuivi le DG de l’ONCF, notant qu’Al Boraq, qui dessert un important bassin socio-économique représentant 44% de la population marocaine et générant près de 60% du PIB national, constitue, par ailleurs, un levier de développement industriel, mais aussi une opportunité pour opérer une mutation du secteur ferroviaire marocain, portant notamment sur les volets technologique, managérial et les métiers et le développement de l’ingénierie nationale à partager. En outre, le DG de l’ONCF a révélé que l’ONCF entame un nouveau cycle de développement pour « maintenir le cap de modernisation du secteur ferroviaire » et « consolider les performances enregistrées » qui sera matérialisé dans le cadre d’un contrat-programme État-ONCF.
Dans ce sens, le ministre de l’Équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, M. Abdelkader Amar, a fait savoir que « ce cheval ailé » a clôturé « avec succès » sa première année d’exploitation, révélant à tous le chemin parcouru par le secteur ferroviaire pour inscrire le Maroc et les Marocains dans « une ère qui s’est ouverte sous le signe de la mobilité durable et profitable », symbolisant ainsi « une nouvelle expérience de voyage ».
Le secteur ferroviaire, au cœur d’une dynamique de transformation qui a permis au pays d’améliorer son positionnement au niveau régional et international aussi bien en termes de qualité que de compétitivité des infrastructures, a été marqué par une mutation particulière qui s’est distinguée par des chantiers d’envergures réalisés à travers le réseau pour « développer, voire reconfigurer, augmenter et renforcer sa capacité », a-t-il affirmé.