Une nouvelle ère [Par Jamal Berraoui]
Le nouveau gouvernement représente plusieurs points de rupture. D’abord, la moyenne d’âge est très basse. Ce sont des profils jeunes mais qui ont déjà donné satisfaction dans leur parcours. Le mélange avec d’autres profils, plus confirmés, ne peut être que profitable.
Ce ne sont pas des politiciens, au sens premier du terme, mais des militants qui veulent se mettre au service de la cause. Monsieur Sekkouri, par exemple, a été combattu au sein de son parti, mais il est nommé en reconnaissance de sa compétence.
Le discours Royal a été d’une clarté absolue. L’aspect politique n’a pas une importance extraordinaire. Le plus important, ce sont les nécessités de l’heure. Le Souverain a rappelé que le Maroc, grâce à l’action publique, sort de la crise de la pandémie en bonne santé.
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La campagne de vaccination est une réussite reconnue à l’international. Le taux de croissance, boosté par la bonne année agricole s’établira à 5.5 %, les investissements étrangers et les transferts des MRE enregistrent des progressions très importantes et permettent au Maroc d’avoir des réserves de changes qui couvrent sept mois d’importation.
Mais, ces réussites ne diminuent en rien l’ampleur de la tâche de l’Exécutif. Il doit mettre en musique le nouveau modèle de développement, ce qui n’est pas facile, parce qu’il est transversal.
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En outre, il doit renforcer la résilience du Maroc, face à des relations internationales compliquées, mais aussi pour sauvegarder l’indépendance, la souveraineté nationale énergétique, nutritionnelle et sanitaire. Assurer les besoins des citoyens est une priorité.
Le cap est fixé et c’est essentiel. Sénèque disait : « Il n’est pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va ». Maintenant, l’équipe de l’Exécutif doit faire preuve de cohésion, de solidarité et d’efficacité. Il y a les talents pour réussir.