Pass vaccinal obligatoire. Une partie de la société civile s’indigne
Comme dans tous les pays du monde, la décision d’adopter un pass vaccinal afin d’accéder aux espaces publics n’a pas été acceptée par toute la société. Au Maroc et au lendemain de l’annonce de cette décision, plusieurs citoyens et personnalités publiques ont exprimé leur mécontentement.
Depuis hier soir, la toile a vu apparaître une pétition lancée par le journaliste et chroniqueur Rachid Achachi ainsi qu’un « collectif citoyen ». Les signataires tiennent à exprimer à travers cette pétition, leur totale incompréhension par rapport à la décision d’imposer un « pass vaccinal » sans aucun préavis ou délai raisonnable, ni débat national sur la question.
Plusieurs personnalités connues de la scène publique ont rejoint ce mouvement. A leurs têtes on retrouve Nabil Benabdellah (ex-minsitre et actuel SG du PPS), Nabila Mounib (parlementaire et SG du PSU), Jaâfar Heikel (professeur d’Epidémiologie et Spécialiste des maladies infectieuses) ou encore Amina Maelainine (Ex-député et membre du PJD).
Aux yeux de ce collectif, cette démarche exposera des millions de marocains à l’inquiétude, au risque de ne pas accéder à leurs emplois, de se retrouver incapables d’accéder à une administration en cas d’urgence, aux transports en commun ou encore de jouir d’autres droits plus élémentaires. De même, ils soulignent le risque de bousculades qui risque d’être inévitable devant les centres de vaccination dès jeudi et qui pourrait donner lieu à l’effet contraire, voire à des risques de contamination et de propagation du virus.
La pétition intitulée « Non au pass vaccinal » au Maroc sans débat national » a déjà recueilli au moment où nous écrivons ces lignes plus de 7.800 signatures.
Le collectif, via la pétition, invite le gouvernement à revoir cette décision, et à instaurer un délai de préavis ou un moratoire de deux mois concernant l’imposition du « pass vaccinal », afin de permettre aux citoyens désirant se faire vacciner de le faire dans un délai clair et définitif pour que chacun puisse assumer ses responsabilités.