Une vision déclinée en stratégies sectorielles
Offrant de fortes potentialités d’investissements publics et privés, les stratégies sectorielles, lancées sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, devraient permettre au Maroc de se positionner en tant que plateforme incontournable pour les investisseurs. C’est dans ce cadre que plusieurs secteurs productifs ont initié et mis en œuvre leurs visions et plans stratégiques. PAR Abdelfettah ALAMI
Les premiers résultats de ces stratégies sectorielles ont démontré que celles-ci ont, incontestablement, été de véritables leviers à la modernisation de notre économie, au développement de sa productivité et sa compétitivité, à un accroissement des investissements publics et privés dans ces secteurs, à la création de l’emploi et à la mise en place de pôles régionaux de développement intégrés. Ces choix stratégiques ont permis à notre pays, dans un cadre stable et clair de développement économique, d’amortir, aux moindres coûts, les chocs et les conséquences de la crise financière mondiale, mais, de surcroit de consolider la place du Maroc en tant que destination privilégiée pour les investissements étrangers et centre principal des échanges commerciaux au
niveau régional et international.
Toutefois, les résultats encourageants enregistrés ne doivent pas occulter une autre réalité : c’est que l’efficience et l’efficacité de ces stratégies sectorielles resteront limitées sans la levée de certaines contraintes et blocages répertoriés, dans le Discours du Trône du 30 Juillet 2010, comme suit :
– La faible compétitivité de nos entreprises ;
– Les dysfonctionnements dans la cohérence et la gouvernance de ces stratégies qui ne doivent pas être conçues à partir d’une vision sectorielle étroite, mais en fonction d’une vision stratégique globale et intégrée ;
– La mise à niveau des ressources humaines par l’adaptation de la formation académique, professionnelle et technique au monde des affaires et par l’encouragement de la recherche scientifique, seule voie pour l’intégration de notre pays dans une économie mondialisée.
>> Tourisme «Vision 2020»
L’importance du tourisme pour l’économie Marocaine explique la priorité et l’intérêt qui lui ont toujours été accordés dans les politiques gouvernementales et justifie le fait que c’est l’un des secteurs qui ont bénéficié, en premier d’un plan stratégique à l’horizon 2010.
Une première évaluation de cette stratégie a permis de relever des résultats extrêmement positifs de cette vision 2010 du tourisme, ceci même si les objectifs tracés dans cette stratégie n’ont pas été atteints à 100%. C’est ainsi qu’à la fin de l’échéance de ce plan, le nombre de touristes a atteint à fin 2010, 9,3 millions au lieu de 10 millions prévus initialement. A un autre niveau, les rentrées en provenance du secteur touristique avaient atteint 56,1 Milliards de dirhams à la fin de cette année, avec un total de 440 Milliards de dirhams entre 2001 et 2010, ce qui représente 84% des prévisions de départ.
Mais, malgré ces performances et cette grande dynamique du secteur du tourisme, plusieurs contraintes restent posées du fait que le secteur souffre d’une insuffisance manifeste de l’offre touristique concentrée entre quatre villes principales, représentant respectivement 29,3%, 18,7%, 8,34% et 4,86% de la capacité totale des unités hôtelières au Maroc. De même que le tourisme balnéaire domine au niveau de ces offres. S’agissant de la demande, six pays constituent environ 75% des rentrées touristiques à destination du Maroc, en l’occurrence, la France, l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Italie, la Belgique et l’Allemagne, ce qui pourrait représenter un risque pour le secteur qui, du fait de cette concentration, reste tributaire de la conjoncture économique en Europe.
C’est à partir de ce constat que la vision 2020, présentée le 30 novembre 2010 à Marrakech devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI, se fixe comme objectif de pallier ces contraintes en visant de doubler la taille du secteur touristique, hissant ainsi le Maroc parmi les 20 premières destinations touristiques mondiales.
La vision 2020 va jouer un rôle important dans le processus de régionalisation avancée dans lequel le Royaume s’est engagé, en adoptant une démarche novatrice et en s’appuyant sur 8 territoires.
Elle a été conçue sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI pour mettre en valeur chacune des régions du Maroc, et pour mettre en place un tourisme respectueux de l’environnement. Le développement durable est en effet un des grands axes de la Vision 2020. Le tourisme marocain prendra en compte la préservation des ressources naturelles, le maintien de l’authenticité socioculturelle des régions et le développement et bien être des populations locales.
Des «éco territoires» vont émerger et seront de véritables vitrines du Maroc en matière de développement durable.
Huit nouvelles destinations touristiques vont naître dans le cadre de la Vision 2020, 200.000 nouveaux lits touristiques vont être créés à travers le Royaume et les arrivées de touristes étrangers vont être doublées.
Le pays compte multiplier par trois le nombre de voyageurs nationaux alors que les recettes touristiques vont être portées à 140 milliards de dirhams (MMDH) en 2020, soit une somme cumulée sur la décennie proche de 1 000 milliards de dirhams.
Six grands projets structurants, impulsés et soutenus par l’Etat, les régions et le secteur privé, seront mis en place : le programme Azur 2020 (en continuité avec le plan Azur), le programme Patrimoine et Héritage, qui vise à faire rayonner l’identité culturelle du Maroc et le programme Eco&Green, qui a pour objectif de valoriser des espaces naturels préservés d’exception.
Il s’agit aussi du programme Animation et Loisirs (enrichir l’offre touristique hôtelière et la rendre plus compétitive), le programme Niches à forte Valeur Ajoutée (positionner le Maroc comme destination de rang international sur le Bien être) et le programme Biladi (une des grandes priorités de la Vision 2020 avec la réalisation des 7 stations initialement prévues dans les régions les plus prisées par les marocains).
En termes de réalisations,les touristes internationaux au niveau mondial ont augmenté de 5% durant le 1er semestre 2013, soit un niveau supérieur à la prévision sur toute l’année (de 3% à 4% en 2013). Dans ce contexte favorable, le tourisme national a affiché une tendance positive sur les huit premiers mois de 2013 (+7% pour les arrivées, dont +4% pour les touristes étrangers et +9% pour les MRE). Par rapport à la concurrence à fin juillet 2013, le taux de croissance des arrivées au Maroc (+0,9%) lui confère la 4ème place derrière l’Espagne (+3,9%), l’Egypte (+6,9%) et la Turquie (+10,7%), et devant la Tunisie (-5,9%)et Chypre (-5,8%). Par rapport à fin juillet 2010, la variation des arrivées en Egypte reste négative, soit -19%, contre -21% pour la Tunisie et -2% pour le Maroc.
Dans la même démarche de promotion du secteur, l’Etat soutien le secteur à travers les mécanismes visant l’accompagnement des PME, à savoir « Moussanada Syaha » et « Imtiaz Syaha » instaurés en novembre 2012. Le premier, doté de 420 millions de dirhams, vise l’accompagnement de plus de 600 PME pour l’amélioration de leur compétitivité. Quant au deuxième, il appuie les entreprises touristiques à fort potentiel de croissance afin d’atteindre de nouveaux paliers en termes de chiffre d’affaires et de création d’emplois. Par ailleurs, un accord a été signé en 2012 pour la redynamisation du mécanisme de mise à niveau des unités hôtelières RENOVOTEL dont l’enveloppe s’élève à 500 millions de dirhams.
>> Plan Maroc Vert
Le Plan Maroc Vert, stratégie de relance et de modernisation de l’agriculture marocaine, a été lancé en 2008. Il a été présenté pour la première fois devant Sa Majesté le Roi, le 21 avril 2008, à la veille de l’ouverture du Salon International de l’Agriculture du Maroc (SIAM) de Meknès. Cette stratégie insiste sur le fait que l’agriculture est un secteur prioritaire de la politique économique et sociale du Maroc.
Le Plan Maroc Vert s’articule autour de deux piliers complémentaires: le pilier I et le pilier II.
Le pilier I porte sur le développement accéléré d’une agriculture moderne et compétitive, vitale pour l’économie nationale et ce, à travers la concrétisation de projets à haute valeur ajoutée et à forte productivité (lait, agrumes, petits fruits rouges, olives…). Il cible 400 000 exploitations avec un investissement de 110 à 150 Mds DH pour la réalisation de 700 à 900 projets. L’objectif est de développer une agriculture performante, adaptée aux règles du marché, en s’appuyant sur des investissements privés, organisés autour de nouveaux modèles d’agrégation équitable.
Le pilier II concerne l’accompagnement solidaire de la petite agriculture. Il est dédié à la mise à niveau des acteurs agricoles fragiles et à la lutte contre la pauvreté rurale, en augmentant significativement le revenu agricole des exploitants les plus fragiles, notamment dans les zones rurales. 600 à 800 000 exploitants sont ciblés avec un investissement de 15-20 Mds DH pour la réalisation de 300 à 400 projets sociaux. Il convient de mentionner que le pilier II est axé sur trois types de projets : les projets de reconversion (des petites exploitations existantes vers des cultures à plus haute valeur ajoutée), les projets d’intensification (pour accroître la productivité) et les projets de diversification (appui à la diversification dans le but de générer des revenus agricoles complémentaires).
Les retombées positives escomptées du Plan Maroc Vert aux plan économique et social sont très importantes.
En effet, la mise en œuvre de ce plan devrait générer 1 à 1,5 million d’emplois, un PIB annuel variant entre 70 et 100 MMDH, le lancement d’une nouvelle vague d’investissements estimés à 10 MMDH par an, l’amélioration des revenus des agriculteurs avec la multiplication par le double, voire par le triple des revenus d’environ 3 millions de ruraux.
Afin d’assurer la mobilisation de tous les acteurs du secteur autour d’une vision commune, le PMV a été décliné selon deux axes majeurs, les filières et les régions.
En effet, c’est une stratégie qui a été déclinée en 16 plans agricoles régionaux (PAR) en concertation avec les partenaires locaux (collectivités locales, chambres d’agricultures et les départements ministériels concernés). Ces plans constituent la feuille de route du développement agricole au niveau de chaque région et représentent la concrétisation propre à chaque région du PMV en termes de projets, d’investissement, d’emploi et d’exportation.
En termes de réalisations, tout un inventaire positif a été retracé par M. Aziz Akhannouch , Ministre de l’Agriculture et des Pêches Maritimes. En effet, de 2008 à 2014, 18 contrats-programmes de filières ont été adoptés liant le gouvernement aux organisations professionnelles. Ces contrats-programmes aux objectifs clairs, globaux et cohérents, concrétisent l’engagement et la détermination du département et des professionnels à œuvrer ensemble pour la mise à niveau et le développement des principales filières à l’horizon 2020. Outre les objectifs quantitatifs, ces contrats-programmes visent également une meilleure organisation des acteurs dans le cadre d’interprofessions structurées.
Des contrats de partenariats sont aussi en cours entre l’Etat et les banques pour assurer un accompagnement financier, y compris la création d’une structure spécialisée pour le financement des petits agriculteurs. D’autres partenariats ont été aussi initiés avec des opérateurs publics et privés concernés par le secteur (opérateurs du secteur de l’eau, agrégateur, bailleurs de fonds nationaux et internationaux, ONG, etc.).
Par ailleurs, les mesures prises dans le cadre du Plan Maroc Vert ont permis une nette amélioration de l’utilisation des intrants, et ont eu des répercussions positives sur les résultats enregistrés en termes de production et au niveau des différents indicateurs économiques. Entre 2008 et 2013, le PIB Agricole est passé de 75 à 108 milliards de DH. Le volume de la production agricole a augmenté de plus de 45%, soit une grande contribution à l’amélioration de la sécurité alimentaire du Maroc dans un contexte de crise alimentaire mondiale. Quelques exemples: une production de 1,18 Million de tonnes pour la filière de l’olivier, soit un accroissement de 55% par rapport à la moyenne 2005/07, une production avicole de 635 000 tonnes de viande blanche, soit une augmentation de 76% par rapport à la moyenne 2005/07.
Hormis la production, le Plan Maroc Vert a contribué à la création de 23 millions de journées de travail, soit l’équivalent de 77 000 emplois permanents, et donc un accroissement de 23% par rapport à la moyenne 2005/07. Plus de 370 000 hectares ont été équipés en techniques économes en eau sur la période 2008-2012, la disponibilité alimentaire par habitant a augmenté de 14% durant la période 2008-2012.
Les exportations agricoles ont enregistré une amélioration significative durant la période 2008-2012 avec une progression de 34% pour les légumes, notamment la tomate dont le volume exporté est passé de 346 mille T en 2008 à 434 mille T en 2012 , de 54% pour les huiles et graisses, notamment l’huile d’olive qui a enregistré un taux de croissance de 240% en passant de 2572 tonnes en 2008 à 11639 tonnes en 2012.
Par ailleurs, et dans l’objectif d’intégrer le secteur agricole dans le processus d’instauration des principes d’équité et de justice fiscale, tout en prônant le maintien de l’élan de l’investissement dans le secteur, les nouvelles orientations Royales ont tracé les jalons de la nouvelle réforme de la fiscalité agricole. Cette réforme, qui tiendra compte de l’intérêt constant qui doit être porté aux petits agriculteurs en vue d’améliorer leurs conditions de vie, vise, d’une part, à maintenir l’exonération fiscale pour la moyenne et la petite agriculture, et d’autre part, à mettre fin à l’exemption fiscale dès l’année 1024 pour les gros investissements agricoles.
Le Plan Émergence est une stratégie industrielle qui a été lancée en 2005. Les objectifs de ce Plan sont la mise à niveau du secteur industriel, sa modernisation et la consolidation de sa compétitivité.
Sur une durée de dix ans, soit d’ici 2015, le Plan Émergence vise à accroître de 1,6 point par an le PIB, de réduire le déficit commercial et de créer environ 440 000 emplois.
Dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie, S.M le Roi Mohammed VI a présidé, le 13 février 2009, la cérémonie de signature du Contrat-programme public-privé 2009-2015 du Pacte National pour Émergence Industrielle. Ce Contrat-programme définit un cadre de développement global, comprenant des activités pour lesquelles le Maroc présente des avantages compétitifs : l’offshoring, l’automobile, l’aéronautique, l’électronique, l’agroalimentaire et le textile-cuir.
Le pacte a pour objectifs la création d’emplois industriels pérennes (1,28 million actuellement) et la réduction du chômage urbain. A l’horizon 2015, il devrait permettre la création de 220.000 nouveaux emplois; l’augmentation du PIB industriel de 50 milliards de DH additionnels; la réduction du déficit commercial, en générant un volume supplémentaire d’exportations de 95 milliards de DH; l’appui à l’investissement industriel, tant national qu’étranger ou encore, la contribution à la politique d’aménagement du territoire avec la création des parcs industriels intégrés.
De tous les secteurs ciblés, l’offshoring est actuellement le plus avancé en termes d’exécution, dans la stratégie Émergence. Le secteur a permis au Maroc d’ouvrir les portes du club très fermé des destinations offshore. En effet, en seulement une année, plus de 50 entreprises ont manifesté leur intérêt de s’implanter dans les zones dédiées de Casanearshore et Rabat Technopolis.
Cette implantation a permis la création de plus de 20.000 emplois entre 2005 et 2008. Ainsi, le secteur de l’offshoring présente des perspectives de développement intéressantes. Un potentiel confirmé de 100.000 emplois d’ici 2015 et un chiffre d’affaires sectoriel prévisionnel de plus de 20 milliards de DH, pour une croissance de 13 milliards du PIB sur la période 2009-2015, sur les 50 milliards additionnels promis par le Pacte. Par ailleurs, cette stratégie a enregistré des réalisations touchant d’autres secteurs stratégiques : l’industrie automobile, et l’aéronautique-électronique. Au niveau du premier axe, plusieurs sites industriels ont vu le jour tout en consolidant la place de Casablanca qui abrite l’unité de SOMACA, dont une « Kenitra Automotive City » et « Tanger Automotive City». De même que le projet Renault dans la région du nord s’est fixé comme objectif la construction de 400 000 véhicules par an, ce qui permettrait la création de 72 000 postes d’emplois directs ou indirects d’ici l’horizon 2015. L’investissement programmé pour ce projet atteindrait entre 800 Milllions et 1 Milliard d’euros.
Sur le plan de l’infrastructure, il a été procédé à la livraison de la première tranche (25,3 ha) de la Plateforme Industrielle Intégrée (P2I) de Kénitra en mars 2012, dont 8 entreprises opérant dans le secteur automobile ont déjà entamé leur installation. La première tranche (55 ha) de la P2I de Tanger est prévue pour l’année 2013. La formation a été, également parmi les actions prioritaires de l’année 2012 à travers, notamment, la mise en place d’un réseau d’instituts IFMIA réalisés dans un cadre de partenariat public privé et financés à 200% par l’Etat marocain. Ces instituts devraient répondre aux besoins en compétences des entreprises du secteur, avec une mutualisation des filières et des programmes de formation pointus et adaptés. Hormis l’IFMIA Renault qui est déjà opérationnel sur le site du projet, le démarrage de la formation sera lancé dans 1 autre IFMIA en 1023, en l’occurrence, à Kénitra (formation de 825 personnes dès son opérationnalisation dans la perspective d’en former près de 1.550 à l’horizon 2015) et à Casablanca (gestion assurée par l’AMICA avec une capacité d’accueil de 700 places dès l’ouverture). Un dispositif d’aides directes aux formations à l’embauche et continue a été, également, mis en place par l’ANAPEC, portant le nombre de personnes formées à 3.129 en 2012 contre 1.158 seulement en 2010.
Un autre pôle aussi stratégique que le premier concerne l’industrie de l’aéronautique où le Maroc peut être considéré comme pionnier en la matière. En effet, notre pays abrite plus de 30 entreprises internationales opérant dans l’industrie de l’aéronautique Safran, Soryo, Cevcam, Boeing, etc…
Parallèlement à une conjoncture aéronautique mondiale très favorable qui offre au Maroc des opportunités remarquables, la bonne performance du secteur aéronautique national est le résultat de la mise en œuvre de chantiers importants dans le cadre de l’opérationnalisation du PNEI. Ces chantiers concernent, notamment, le lancement effectif de l’aéropôle de Nouaceur et de la P2I MidParc dédiée aux métiers de l’aéronautique, de l’industrie spatiale et de l’électronique embarquée. Inaugurée par le Souverain en septembre 2013, cette P2I, qui offre une palette intégrée de services, est essentiellement destinée à encourager l’attraction de grands groupes internationaux concrétisée par l’installation du groupe Bombardier (3ème constructeur mondial d’avions). Il a été procédé, dans le même sillage, à la signature, au cours de la 51ème édition du salon du Bourget, d’un protocole d’entente avec le groupe mondial Eaton pour l’implantation d’une usine dans la zone franche Midparc. Cet opérateur, qui compte démarrer avec une seule unité de production, vise à créer une base aéronautique de développement pour l’Europe et pour l’Afrique. En termes de formation, l’entrée en service en avril 2010 de l’Institut des Métiers de l’Aéronautique (IMA) a permis de former 651 stagiaires à fin janvier 2013 et table sur la formation de 1.150 stagiaires en 2017 (ce chiffre intègre la demande de Bombardier pour la formation de 850 stagiaires). Un projet d’extension de l’IMA, dont le coût est estimé à 31 millions de dirhams, est prévu pour la période 2015-2016 afin de répondre à la forte demande en formation de compétences. Ce dispositif est conforté par la mise en place, à travers l’ANAPEC, d’une aide directe à la formation continue et à l’embauche. Il convient, également, de souligner l’inauguration, en septembre 2013 à Nouaceur, de l’Institut Spécialisé dans les Métiers de l’Aéronautique et de la Logistique Aéroportuaire (ISMALA) avec une capacité d’accueil de 2 000 stagiaires pour un investissement de 72,2 millions de dirhams.