Industrie pharmaceutique

Usine du saoudien SPIMACO : Les facteurs du blocage

Annoncée initialement pour l’année 2015, l’inauguration de l’usine de Berrechid par IPHARMA, la filiale marocaine du groupe saoudien SPIMACO (Saudi Pharmaceutical Industries and Medical Appliances), ne devrait avoir lieu qu’au cours du dernier trimestre 2017. Plusieurs facteurs expliquent ce décalage de près de deux ans dans la livraison de ce projet, à commencer par le retard dans l’obtention de différentes autorisations administratives, mais également à cause de l’allongement du délai de construction suite à un redimensionnement en cours de route du projet dont les études et conceptions ont été confiées au bureau d’études français Artelia.
Cette unité dédiée à la fabrication de comprimés et de gélules, viendra compléter le dispositif industriel d’IPHARMA, qui fabrique déjà sous sa marque propre éponyme des génériques dans son usine tangéroise. Dotée d’une enveloppe initiale d’investissement de 100 millions de DH, dont plus de 15 millions de DH pour l’acquisition du terrain de près de 1,5 hectare dans la zone industrielle de Berrechid, ce projet devra finalement coûter près du double à ce laboratoire pharmaceutique qui a déjà tendu la sébile à deux reprises entre novembre 2014 et février 2016, pour des recapitalisations ayant porté le capital de 100 à 250 millions de DH.
Rappelons qu’IPHARMA est, pour l’instant, un opérateur pharmaceutique de petite taille avec un chiffre d’affaires d’à peine 45 millions de dirhams pour un résultat net de 5 millions de DH au titre de l’exercice 2015. Mais il est sur une forte tendance haussière avec des ventes en progression de 47% par rapport à 2014. Quant à SPIMACO, ses ventes consolidées ont atteint en 2015, plus de 1,7 milliard de rials saoudiens (plus de 4,4 milliards de DH) pour des bénéfices dépassant 357 millions de rials (928 millions de DH). Outre cet actionnaire de référence qui en contrôle 65%, IPHARMA compte dans son tour de table d’autres actionnaires minoritaires, dont le groupe pharmaceutique panarabe ACDIMA qui en détient 21%.

 
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