Variant Delta. Ces dernières données permettant de mieux cerner la dangerosité du virus
C’est un rapport émanant de l‘Agence nationale de santé publique, aussi connue sous le nom de Santé publique France, qui dissèque les caractéristiques structurelles du variant Delta. À en croire l’établissement public français, cette nouvelle souche s’avère manifestement plus dangereuse et plus contagieuse que ces devancières, données à l’appui.
Détecté pour la première fois en Inde en octobre 2020, le variant Delta est responsable de cette vague épidémique d’une très grande intensité que connait actuellement la planète. Comme cela est stipulé dans le rapport de Santé publique France, mis à jour le 28 juillet dernier, «ce variant se caractérise par une compétitivité accrue par rapport aux autres variants, notamment la souche Alpha (anciennement britannique)».
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Et les auteurs de poursuivre : «le variant Delta représente 87% des séquences déposées dans le Global Initiative on Sharing Avian Influenza Data (GISAID) au mois de juillet et 75% lorsque les séquences du Royaume-Uni sont exclues». Ce que disent au final les rapporteurs de cette étude, c’est que cette nouvelle souche est environ 40 à 60% plus transmissible que la souche Alpha et respectivement 60% et 30% de plus que les variants Beta et Gamma.
«Plusieurs sources de données différentes indiquent une augmentation de la charge virale dans le nasopharynx chez les personnes infectées par rapport à Alpha et autres souches virales de référence», stipule le rapport de l’établissement public français.Or en recoupant les données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), cette plus forte transmissibilité de la Covid-19 s’illustre manifestement par la vitesse de diffusion du variant Delta qui s’est propagé depuis dans 132 pays.
Pire, les infections ont augmenté dans de nombreuses régions du monde, certaines atteignant même 80% de plus au cours du mois dernier selon l’OMS. Rappelons à titre d’exemple la situation épidémique dans le Royaume, qui semble se stabiliser tout de même à un niveau élevé (8 760 nouveaux cas ayant été décelés au 3 août courant), a connu un fort rebond épidémique depuis plusieurs semaines à tel point que le ministère de la Santé a tiré la sonnette d’alarme.
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Toujours est-il que Santé publique France souligne dans son rapport que «ces éléments en faveur d’une augmentation de la sévérité de Delta par rapport à Alpha sont préliminaires et que le niveau de confiance sur ces résultats demeure limité à ce stade». Parmi les autres motifs d’inquiétude que met en exergue l’établissement public français, le fait que l’intervalle intergénérationnel pourrait être plus court pour Delta que pour les souches de référence (quatre jours au lieu de six).
Ce qui revient à dire que la durée typique s’écoulant entre la survenance de la maladie chez un cas et l’apparition de la maladie chez les personnes qu’il va infecter est moins longue que pour les autres variants. «Cela suggère que ce variant Delta pourrait être capable de se répliquer plus rapidement et d’être plus infectieux pendant les premiers stades de l’infection», alerte Santé publique France.
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Quant à savoir si une quatrième vague épidémique va frapper le globe, le rapport annonce sans ambages que le doute n’est plus permis, prenant appui sur le risque de contaminations en France. «Des travaux menés par trois équipes différentes de modélisateurs indiquent que la circulation actuelle du variant Delta va être responsable d’une vague épidémique dès le mois d’août dont l’impact en termes de morbidité et mortalité dépendra de l’évolution de la couverture vaccinale au sein de la population générale», martèle le rapport.
S’agissant de l’efficacité des vaccins, l’étude rappelle la nécessité de recevoir les deux injections vaccinales. «Toutefois l’efficacité de ces vaccins est limitée après une seule dose, incitant fortement à intensifier la vaccination afin d’augmenter au plus vite la couverture vaccinale complète », insiste Santé publique France.