Les chroniques de Jamal Berraoui

Vers des états généraux des médias [Par Jamal Berraoui]

On peut dire que le gouvernement a entamé le dossier des médias par le bon bout : une large concertation sur les défis à relever. C’est le bon bout parce qu’on ne prévoit pas de s’en tenir au diagnostic, cette approche s’inscrivant dans la durée.

Les défis pour les médias sont très complexes. L’irruption des avancées technologiques a changé le cœur même des métiers et cela est irréversible. Ce qui est exigé des entreprises de presse, c’est l’adaptation permanente. Plus facile à écrire qu’à faire. Cela nécessite des programmes d’investissements ambitieux, donc coûteux, mais on sait déjà que leur date d’obsolescence sera proche.

Cela nécessite aussi des ressources humaines capables de mener à bien cette transformation, car il ne s’agit pas juste de maîtriser les évolutions techniques, mais d’adapter les contenus à la prévalence de ces technologies. Ceux qui préféreront le conservatisme mettront l’existence de leurs entreprises en péril.

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C’est pour cela que la journée d’études du 05 janvier est importante. Elle l’est parce qu’elle démontre que les pouvoirs publics accordent un fort intérêt au rôle des médias, dans le débat public, l’information face à l’invasion des fake news, l’enrichissement de la construction démocratique, dans la diversité bien entendu.

Tout un arsenal de soutien peut être envisagé. Détaxer les investissements du secteur, financer des formations, négocier des crédits bonifiés, tout cela est sur la table et, bonne nouvelle, les pouvoirs publics sont ouverts à toutes les discussions, ce qui serait judicieux, c’est d’aboutir dans un an à des états généraux, pour inscrire dans le marbre les points d’accord. Le premier pas est prometteur, mais la route est longue.

 
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