Vers la dissolution de Maroc Taswiq
En sursis ces dernières années, l’Office de Commercialisation et d’Exportation (OCE, actuel Maroc Taswiq) se dirige finalement vers sa dissolution. Cette option a été privilégiée par Capital Consulting. Ce cabinet de conseil vient de dévoiler cette sentence, lors de la présentation des grandes lignes de l’audit stratégique sur l’OCE, commandité par la Direction des établissements publics et de la privatisation (DEPP) du ministère de l’Économie et des Finances.
En effet, la recommandation de cessation d’activité a été soumise à la DEPP et au ministère du Commerce extérieur, puis a été remise à la Primature qui devra statuer sur le scénario final à retenir pour cet Office.
Pour rappel, l’OCE du temps de sa splendeur, détenait le monopole de l’exportation des produits agricoles et agro-industriels comme intervenant unique, depuis 1965 jusqu’en 1986. Mondialisation oblige, le Maroc a mis fin à ce monopole en privilégiant l’émergence de consortiums privés capables de relever les nouveaux défis internationaux. En confinant l’Office à la prise en charge de l’offre des petits et moyens producteurs.
Autre coup dur, l’OCE s’est retrouvé au centre de polémiques pointant ses dysfonctionnements relevées par l’IGF et confortées par les rapports de la Cour des comptes. Plusieurs actions ont été prises ces dernières années pour remédier aux lacunes relevées, en vain. Ce dernier audit devait, selon les termes de l’appel d’offres, évaluer, entres autres, les conclusions de l’étude de repositionnement stratégique de 2009 et apprécier la stratégie actuelle de l’OCE et la pertinence de ses choix stratégiques par rapport aux stratégies sectorielles, notamment Maroc Export Plus et le Plan Maroc Vert. L’objectif était de développer des scénarii d’évolution de l’Office en examinant deux possibilités : un repositionnement stratégique ou un arrêt pur et simple de son activité (liquidation, fusion ou absorption). C’est cette option que le diagnostic aura alors privilégiée !