Vidéo. Kénitra : la vérité derrière la fuite des bus de Karama
Une enquête menée par Yassine Hasnaoui de notre support Radio MFM porte un éclairage sur une situation de crise sans précédent qui paralyse le transport dans la ville de Kénitra.
La crise du transport urbain dans la ville de kénitra a atteint son paroxysme, dimanche 22 décembre. Face à l’absence totale de bus, le Conseil de la ville a mis en place des véhicules de remplacement appartenant à une société de câblage, dont le propriétaire est un membre PJD du conseil communal présidé par Aziz Rabbah, le ministre de l’Energie, des Mine et du Développement durable. Les habitants de la ville ont été surpris de la disparition, ce jour-là, des bus de la compagnie délégataire de transport urbain, Karama.
« C’est une mafia de la compagnie de transport qui a essayé de faire fuir 30 bus à partir du dépôt. Nous les en avons empêchés et finalement ils sont parvenus à en sortir 4 », regrette un employé de la compagnie de transport.
Pour les usagers, ce problème ne date pas d’aujourd’hui. Plusieurs citoyens ont exprimé leur souffrance au quotidien depuis l’arrivée de cette compagnie délégataire. Les principales victimes de cette situation sont les étudiants. Une situation qui, selon l’enquête, a ouvert la voie à la prolifération de tous types de moyens de transport informels, ce qui a fait plonger le transport urbain de la capitale du Gharb dans l’anarchie totale.
« Ce qui se passe aujourd’hui est la conséquence de trois années de dialogue avec la compagnie délégataire pour trouver une issue à ce problème récalcitrant de transport dont souffre la ville et qui a touché le fond en 2019. Nous avons invité la compagnie à se tenir au contrat, dont la remise en bon état de 64 bus. Mais la société baigne dans des problèmes, notamment financiers de telle sorte qu’elle a été incapable de trouver des solutions. Nous lui avons donc adressé une mise en demeure en septembre dernier. Trois mois plus tard, nous avons constaté que la société a fait fuir un certain nombre de ses bus vers d’autres villes », explique Rachid Belamqaissia, vice-président de la Commune de Kénitra chargé du transport.