C’est à l’occasion du Mondial de l’Automobile de Paris que Xavier Martinet, Directeur marketing, ventes et opérations de Dacia, est revenu plus en détail sur les performances de la marque et sur ce que compte faire cette dernière pour investir de nouveaux territoires.

Challenge : Quel bilan faites-vous globalement des performances de la marque Dacia au regard du contexte économique actuel ?

Xavier Martinet : Comme vous le savez, depuis le début de l’année, les marchés européens sont en chute libre de l’ordre de 12%. A contrario, Dacia est en progression de 6%. Et malgré ce contexte économique difficile, nous devrions connaître une nouvelle année de croissance. Nous restons confiants quant à l’avenir, compte tenu des nouveaux véhicules qui viendront étoffer d’ici deux ans notre gamme, au rang desquels le nouveau Duster et le Bigster.

Challenge : Justement, quid du Dacia Bigster ? Quelle sera sa légitimité dans le reste de la gamme ?

X.M. : Aujourd’hui le segment C, celui sur lequel se positionnera le Bigster, demeure l’un des plus volumineux en Europe et aussi l’un des plus rentables. Ce nouveau véhicule constitue une proposition produit totalement en phase avec notre marque. Il nous permettra d’explorer un segment que l’on connaît moins aujourd’hui et grâce à lui, nous irons chercher de la valeur tout en gardant notre âme. Ce qui se traduira pour le Bigster par un peu plus de raffinement. Aussi, avec ces nouveaux produits, nous pourrons montrer que la marque Dacia est en train de grandir et d’acquérir une autre légitimité.

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Challenge : Dacia est en train d’installer sa nouvelle identité de marque. N’y a-t-il pas un risque à ce qu’elle perde justement son positionnement historique basé notamment sur le prix ?

X.M. : Le risque éventuel, c’est justement de rester uniquement basé sur le prix. Nous avons donc souhaité rendre notre positionnement plus solide en ajoutant, au-delà des arguments purement rationnels, quelques éléments émotionnels, voire aspirationnels. Les clients aujourd’hui attendent de plus en plus des marques avec lesquelles ils sont en contact, un certain nombre de produits et de services, certes au bon prix, mais avec le bon contenu. Ils attendent aussi des marques qu’elles expriment des valeurs avec lesquelles cette même clientèle est alignée. Nous avons donc rassemblé tous ces éléments et nous voulons que Dacia soit une marque qui propose le meilleur rapport qualité, équipement et prix. Cela veut donc dire que nous allons nous concentrer sur des choses essentielles qui tiennent à cœur à nos clients.

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Challenge : Quel regard portez-vous sur les performances de la marque au Maroc ?

X.M. : Avec 27 % de parts de marché, je pense que cela se passe très bien au

Maroc pour Dacia. Ajoutez-y Renault qui occupe la deuxième marche du podium, ce qui permet aux deux marques de s’accaparer plus de 40% de parts de marché. Nous souhaitons pour Dacia maintenir, sinon accentuer cette belle dynamique avec une offre très intéressante qui va s’enrichir au fil du temps avec l’arrivée de nouveaux modèles.