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50 femmes qui comptent : Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et de l’Engagement (France)

Pour nous, il ne s’agit pas de célébrer la journée de la femme, comme un cadeau annuel fait à la gent féminine. C’est plutôt l’occasion de faire le point sur un combat essentiel, celui de l’émancipation de la moitié de la population et l’évaluation de son apport aux transformations sociales, ce que l’on appelle communément développement et qui ne se résume pas aux quantifications économiques. Pour cela, nous avons choisi de mettre en avant un riche panel, à travers ces portraits représentatifs de cette génération de femmes qui s’assument. Un portrait à découvrir : Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et de l’Engagement (France).

Nommée le 26 juillet 2020 secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et de l’Engagement, Sarah El Haïry est une figure montante du parti MoDem de François Bayrou, dont elle était jusqu’alors porte-parole et spécialiste de l’économie sociale et solidaire. Avant son élection à l’Assemblée nationale en 2017, la jeune femme avait été responsable commerciale dans la coopérative Groupe Up de chèques-déjeuner. « Je suis née à Romorantin, dans le Loir-et-Cher. Puis, avec ma famille, j’ai rejoint le Maroc. J’y ai passé mon baccalauréat économique et social au sein du Lycée Lyautey de Casablanca. La double culture m’a accompagnée dès mon plus jeune âge. Une fois mon baccalauréat en poche, je suis revenue en France pour y poursuivre mes études supérieures à la faculté de droit et de sciences politiques de Nantes », confie Sarah El Haïry.  Fille d’un couple franco-marocain, elle a grandi à Metz puis a suivi sa scolarité à Casablanca. « J’ai quitté la faculté en 2010 avec la ferme volonté de m’engager et d’entrer dans la vie active. Après une expérience caritative au Maroc, j’ai débuté comme chargée d’affaires au sein de la société Sagemcom. Puis, ma quête de sens, mon envie d’utilité m’a conduite à rejoindre une société engagée, une société coopérative : le groupe UP. J’y étais, de 2015 à 2017, déléguée régionale et déléguée de la Fondation », poursuit-elle.

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Toujours mue par cette quête de sens et d’utilité, elle fait le choix de s’engager en politique en rejoignant le MoDem. « Cela m’a donné l’opportunité d’être candidate lors des élections législatives de 2017. Ce fut un véritable honneur, pour la petite fille de Romorantin, d’être élue députée de la Vème circonscription de Loire-Atlantique », souligne-t-elle avec fierté. Au Parlement, la députée siégeait à la commission des finances. En novembre 2018, elle avait été rapporteure sur une proposition de loi visant à améliorer les trésoreries des associations. En juin, elle a remis au gouvernement un rapport  »Pour une philanthropie à la Française ». « Finalement, en juillet 2020, le président de la République et le premier ministre m’ont fait confiance. Ils m’ont ainsi proposé de devenir secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et de l’Engagement. Cette confiance m’honore autant qu’elle m’engage, au quotidien », précise-t-elle.

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Sur la question de la parité des genre, Sarah El Haïry fait remarquer qu’au Maroc, comme en France, les femmes, par leur courage et leur détermination, ont fait voler en éclats des plafonds de verre qui n’avaient pas lieu d’être, ajoutant qu’elles ont su trouver la force et les moyens pour affirmer leur indépendance et faire comprendre à la société qu’elles étaient bien cette moitié de l’humanité dont elle aurait tort de se passer. Toutefois, Sarah El Haïry constate que malgré tout, dans les milieux professionnels, les femmes sont encore trop souvent empêchées, soit qu’elles ne sont pas considérées à leur juste valeur, soit qu’elles-mêmes s’auto-limitent, s’auto-censurent. « Cependant, je crois que notre génération fera tomber les dernières barrières à l’égalité de fait et permettra à toutes ces femmes talentueuses de devenir cadre, haut cadre. Mais il faut également avoir conscience que ce qui nous semble acquis aujourd’hui est un bien précieux qu’il convient de protéger. Alors, Mesdames, protégeons l’existant, protégeons ces droits acquis par l’engagement de celles qui se sont levées avant nous, et faisons en sorte qu’à l’égalité de droit se substitue une égalité de fait », conclut-elle. 

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Au Maroc, comme en France, les femmes, par leur courage et leur détermination, ont fait voler en éclats des plafonds de verre qui n’avaient pas lieu d’être. Elles ont su trouver la force et les moyens pour affirmer leur indépendance et faire comprendre à la société qu’elles étaient bien cette moitié de l’humanité dont elles auraient tort de se passer.

 
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