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Automobile: les leçons de la Roumanie

Le modèle industriel de la Roumanie fait des émules. Les opérateurs marocains sous la houlette de l’AMICA viennent d’effectuer une visite dans ce pays. Objectif : capitaliser sur les acquis de  l’industrie roumaine.

L’Association Marocaine pour l’Industrie et le Commerce de l’Automobile (l’AMICA) poursuit son accompagnement du secteur industriel automobile  dans le Royaume. Un secteur qui a enregistré fin 2012 une croissance intéressante en termes de chiffre d’affaires à l’export. Selon l’AMICA, cette performance est à mettre notamment sur le compte de l’arrivée de nouvelles unités de production en matière de faisceaux de câbles et aussi grâce à la montée en cadence de l’usine de  Renault Nissan de Tanger. Afin de promouvoir le développement du tissu industriel automobile, l’AMICA qui a  défini à l’horizon 2013 sa nouvelle politique stratégique poursuit ses efforts en vue d’en apporter des solutions  concrètes au secteur. 

Outre l’éclaté d’un véhicule Dacia en  octobre dernier au complexe Renault  Tanger-Med à l’attention des équipementiers locaux et la tenue de «l’Automotive Meetings Tangier  Med 2012», une délégationprésidée par Abdelkader Amara, accompagné  d’une quinzaine ’équipementiers marocains sous la houlette de l’AMICA, se sont déplacés en Roumanie. Un benchmark instructif Une visite qui a permis de constater selon la délégation marocaine que le tableau est loin d’être négatif.

En effet, en comparaison de la Roumanie, le Maroc a pu développer  ces dernières années des infrastructures d’envergures en termes de réseau autoroutier,  portuaire, aéroportuaire, ou le développement de zones franches… De quoi se situer sur ce plan en meilleure posture par  rapport à la Roumanie. En revanche, les opérateurs marocains ont noté que dès le démarrage du projet industriel de Renault  en terre roumaine, un partenariat important a été établi entre l’administration, Renault et les industriels qui se sont regroupés en une association. Par ailleurs, le gouvernement roumain a pris en compte le développement du tissu des équipementiers lors de la privatisation de l’usine de montage en exigeant un taux d’intégration de 60% ainsi que d’autres engagement en matière d’investissement et de production de véhicules.

Au final, l’industrie roumaine dispose actuellement d’un tissu industriel de plus de 700 équipementiers, ce  qui représente 130.000 emplois (en plus des 18.000 chez Renault). Soit un taux d’intégration de plus de 83% en moins de 10 ans ainsi  qu’un nouvel objectif d’intégration total avec 100% d’approvisionnement local. «Ce n’est pas parce que nous fabriquons des véhicules  dans le Royaume que le tissu industriel va se développer», a précisé Hakim Abdelmoumen.  N’ayant pu saisir les premières vagues de production et autres opportunités d’affaires auprès du constructeur, l’AMICA a proposé  dernièrement, entre autres mesures, un partenariat avec le ministère de l’Industrie et du Commerce en vue de dresser une nouvelle stratégie commune entre les Pouvoirs publics, Renault et l’AMICA. Ce qui selon  l’association permettrait de récupérer une partie des marchés d’équipements non intégrés et de se préparer pour les futurs projets  industriels qui se présenteront au Maroc. ■

 
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