Accès aux droits humains : Le classement des régions du Royaume
La Direction des Etudes et des Prévisions Financières (DEPF) vient de publier une étude s’intitulant « Des inégalités régionales sous le prisme de l’accès aux droits humains : de la multiplicité à l’indivisibilité ». Selon ce rapport, l’évaluation de l’accès des régions aux droits fondamentaux révèle des disparités qui peuvent être synthétisées à travers un indice composite de l’accès aux droits fondamentaux (IADF). Ainsi, sept régions ont, en 2013, un accès aux droits fondamentaux plus important que la moyenne nationale avec en premier lieu la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra suivi des régions de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer, Guelmim-Es-Semara, FèsBoulemane, Chaouia-Ouardigha, Grand Casablanca et l’Oriental. La région de Tadla-Azilal se classe à la dernière position. Ce classement est le résultat d’un accès différencié selon la nature des droits fondamentaux. Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra est en tête de classement par rapport à l’indice global et à la plupart des chapitres, notamment, l’accès aux services essentiels et bien-être social, l’accès aux savoirs, formation et développement culturel, la protection des enfants et le dialogue social, dialogue civil et partenariats innovants. Cependant, cette région se positionne à la 8ème place relativement au chapitre de l’inclusion et de la solidarité à un score relativement bas en termes de non-discrimination et de promotion de l’égalité de genre3 (11ème place en 2013), notamment, sur le plan de la parité au niveau du marché de l’emploi (exemple : Taux de chômage des femmes de 35,9% contre 10,4% au niveau national). Quant à Rabat-Salé-Zemmour-Zaer, malgré son classement général à la 2ème place, cette région se positionne à la 14ème place relativement au chapitre du dialogue social, dialogue civil et partenariats innovants (exemple : 75 adhérents aux coopératives par 10 000 habitants contre 130 au niveau national)4 . En outre, nonobstant l’accès le plus important au niveau national aux savoirs, formation et développement culturel, la région a un accès relativement bas au droit à la culture (5ème avec par exemple 21 bénéficiaires des activités des maisons des jeunes pour 10000 habitants contre 100 pour Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra).