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« Ach Waqe3 » : l’actualité décryptée par Jamal Berraoui

« Ach Waqe3 » est l’une des émissions phares de MFM Radio traitant  des faits saillants de l’actualité du jour. Elle est décryptée par le journaliste politique et économique Jamal Berraoui.

Dans l’émission de ce lundi 16 décembre, le débat porte sur les thèmes suivants :

-Sa Majesté le Roi Mohammed VI a adressé un message de félicitations à Abdelmadjid Tebboune, suite à son élection président de la République algérienne. Dans ce message, le Souverain lui a exprimé ses sincères félicitations et ses vœux de plein succès dans ses hautes missions. SM le Roi a réitéré également son précédent appel pour ouvrir une nouvelle page dans les relations entre les deux pays voisins, sur la base de la confiance mutuelle et du dialogue constructif.

#آش_واقعجلالة الملك يدعوا الرئيس الجزائري المنتخب لفتح صفحة جديدة في العلاقة بين البلدين الجارين.إيقاف متطرف بمكناس موالي لتنظيم "الدولة الإسلامية" كان بصدد التخطيط لتنفيذ عملية انتحارية (المكتب المركزي للأبحاث القضائية).الدار البيضاء.. لقاء تفاعلي للتشجيع على التبرع بالأعضاء بعد الممات.بنكيران: لجنة النموذج التنموي تضم متخصصين في التشكيك بالدين.رفقة ماء العينين عيناني والخبير السياسي والإقتصادي جمال براوي مباشرة على إم إف إمwww.mfmradio.ma#instagram : radiomfmofficiel#achwa9a3 #mfm #mfmradio #carte_blanche #inanimaelainine

Publiée par RADIO MFM Officiel sur Lundi 16 décembre 2019

L’analyste de MFM estime que le message Royal s’inscrit en droite ligne avec les us et coutumes du travail diplomatique, notamment entre les deux pays voisins. Le Roi est clair quant à l’état des relations et qu’il est préférable d’ouvrir une nouvelle page. Quant à la déclaration de Tebboune lors d’une conférence de presse et en réponse à une question sur l’ouverture des frontières que le Maroc doit commencer d’abord par présenter ses excuses, Berraoui rappelle des faits historiques et revisite les événements dont l’attentat terroriste du 24 août 1994 qui avait ciblé l’hôtel Asni de Marrakech. Ceux qui ont commis cet acte sont des Français d’origine algérienne, envoyés ou instrumentalisés par les services de renseignements algériens ou au moins savaient ce qui se tramait contre le Royaume et n’ont pas mis au parfum leurs homologues marocains. C’est un fait et le Maroc a pris la décision de fermer ses frontières terrestres avec l’Algérie. Il a par ailleurs pris un certain nombre de mesures telles que la suppression des visas pour les ressortissants algériens de manière unilatérale et a proposé à maintes reprises dans le cadre de sa bonne volonté et de la politique de la main tendue à rouvrir les frontières. Or l’Algérie a toujours décliné les offres marocaines et, aujourd’hui, Tebboune nous dit que le Maroc doit s’excuser. Et l’analyste de l’interpeller : doit-on s’excuser dans l’ensemble de l’histoire, sur la libération par Feu Hassan II de 400 soldats algériens capturés lors de la bataille d’Amgala en 1976 dans le Sahara marocain ?  Que l’Algérie s’excuse d’avoir violé le territoire marocain en pénétrant à Amgala. Berraoui souligne que si vraiment on souhaite ouvrir un nouveau chapitre dans les relations marocco-algériennes, on doit dépasser le raisonnement de reproches mutuels. Le Maroc a opté depuis plus de dix ans pour la main tendue en vue de normaliser ses relations avec l’Algérie et le dossier du Sahara est entre les mains de l’ONU et, par voie de conséquence,  il faut séparer les deux processus et que chaque pays plaide sa cause. L’analyste de MFM souligne que le problème de la réouverture des frontières est plus profond que la demande d’excuses. Il s’agit d’un problème purement économique. Berraoui en veut pour preuve la réponse que lui a donnée il y a quelques années l’ancien ministre de l’intérieur Noureddine Yazid Zerhouni au cours d’une conférence de presse à Rabat tenue avec son homologue marocain Ahmed El Midaoui, quant aux raisons de sa fermeture des frontières. Il lui a fait comprendre que l’Algérie perd en moyenne et par an l’équivalent de 5 milliards de dollars dans ses échanges avec le Maroc. Il relève que l’Algérie n’avait pratiquement rien à nous vendre et préfère faire son shopping en Europe alors que les produits marocains sont de qualité et moins chers. Par son entêtement, l’Algérie pénalise les échanges humains, économiques et financiers. Les Algériens qui ont les moyens se déplacent au Maroc par avion. Par ailleurs, en guise de pique de rappel à Tebboune, l’analyste de MFM lui rafraîchit la mémoire quand l’Algérie a chassé 400.000 marocains et confisqué leurs biens.

Aujourd’hui, la manne pétrolière est en train de tarir. L’économie rentière est au plus mal et la planche de salut de l’Algérie est une intégration maghrébine.

-Le Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ), sur information fournie par la Direction de la surveillance du territoire (DGST), a arrêté un extrémiste de 41 ans à Meknès qui a prêté allégeance au groupe terroriste de Daech. Il était en stade avancé dans la préparation d’un attentat.

Jamal Berraoui note que l’extrémiste est encore vivace rappelant que le Maroc a payé un lourd tribut dans les attentats sanglants qui ont frappé Casablanca ou Marrakech. Il souligne qu’en dépit des réussites des services de sécurité dans leur implacable guerre contre le terrorisme, Berraoui fait observer que la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme est une bataille de longue haleine surtout avec les derniers développements en Irak, en Syrie, l’entêtement d’Israël et son refus de faire la paix avec le peuple palestinien et l’alignement aveugle de Trump sur la politique expansionniste de  Netanyahu ou l’expansion des groupes terroristes dans les pays du Sahel africain. L’analyste de MFM pense à juste titre que l’environnement régional et international exige une vigilance de tous les instants.

-L’association marocaine Reins de lutte contre les maladies rénales a organisé samedi une rencontre pour sensibiliser et encourager le don d’organes après un cas de décès au centre d’animation culturelle des affaires islamiques de Casablanca. A cette occasion, Amal Bourquia, présidente de l’association, a renouvelé son appel aux citoyens pour s’inscrire dans le registre de signatures de don d’organes après le décès pour sauver des vies humaines. Elle a relevé que malgré les campagnes de sensibilisation à travers les différentes villes du Royaume et alors que  26.000 personnes font de la dialyse et que seuls 500 dons des reins ont été comptabilisés et que 1.200 personnes seulement se sont enregistrées depuis le début de la greffe du rein au Maroc. C’est un chiffre qui reste en deçà des besoins et des attentes, a souligné Bourquia.

Pour Berraoui, cette question intéresse le monde entier. Au Maroc, pour des raisons et de convictions religieuses, on estimait qu’il faut respecter la dignité du mort mais on a connu une évolution après consultation du Conseil des Oulémas. Ceux-ci ont donné un avis favorable et le problème a été partiellement et relativement résolu surtout face à la résistance de certains Oulémas. En France, on a fait une loi stipulant que toute personne est donneuse d’organes à moins qu’elle atteste par écrit son refus. L’argumentaire religieux du refus du don post mortem ne tient pas la route quant à la dignité du mort s’il fait don de ses organes.

-L’ancien chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, a attaqué violemment la  composition des membres de la Commission spéciale sur le nouveau modèle de développement, présidée par Chakib Benmoussa. Il a mis en doute, lors de sa  participation au 7ème congrès du syndicat de son parti, l’Union nationale du travail au Maroc (UNMT), la composition, estimant que les membres sont issus pratiquement de la gauche et ont des positions tranchées par rapport au champ religieux et aux conservateurs. Il a brandi au passage le retour à l’opposition.  

Pour Berroui, Benkirane fait de la surenchère et il est en train d’œuvrer pour retourner à la tête du PJD en jouant sur la fibre religieuse. L’analyste rappelle que Benkirane et son parti ont fait des promesses quand ils sont arrivés au pouvoir pour régler les problèmes de  la précarité, de la corruption et du chômage. Quel est leur bilan ? S’interroge Berraoui. Quant à menacer de regagner les rangs de l’opposition, il n’a qu’à s’en prendre à ses compagnons de route du PJD qui ont préféré former le gouvernement plutôt que de se ranger dans l’opposition. En fait, sachant que son parti pourrait perdre les élections de 2021, il est en train de batailler pour baliser la route à son retour. Il fait de la surenchère aussi bien vis-à-vis de son parti qu’à l’égard des institutions de l’Etat. Qu’on arrête d’instrumentaliser la religion et de semer le doute et la discorde.

Carte blanche :  Jamal Berraoui aborde ici la question de l’accueil des migrants subsahariens clandestins et leur transfert ainsi que des enfants de rue de Casablanca, arrêtés et envoyés à la ville de Safi. Il estime que le Maroc a voulu donner l’image d’un pays humaniste et une terre d’accueil mais n’a pas les moyens de ses ambitions. L’analyste relève qu’on commence à voir des tensions et des frictions entre la population locale et les migrants. Le Maroc a refusé de jouer le gendarme de l’Europe pour recevoir le flux migratoire. Berraoui affirme que contrairement à ce qui se dit, le Maroc n’est pas payé pour accueillir les migrants contrairement à la Turquie qui reçoit une enveloppe européenne de trois milliards de d’euros. Le Maroc doit revoir sa politique migratoire. Pour ce qui est de Safi, et cela ne date pas d’aujourd’hui, à chaque grand événement ailleurs, on ramasse les sans-abris pour les parquer dans cette ville, comme lors du sommet du GAT tenu en avril 1994 à Marrakech. Les habitants de Safi se plaignent de voir leur cité devenir une « poubelle ». Elle est marginalisée et pénalisée depuis des décennies, conclut Berraoui.

« Ach Waqe3 » est une émission incontournable. Elle est diffusée sur les ondes de MFM Radio du lundi au vendredi à partir de 12h30 et rediffusée les mêmes jours à 19h30.

 
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