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Nabil Benabdallah fustige « l’inaction » du gouvernement

Le leader du PPS n’en est pas à son premier coup d’essai. Depuis qu’il a quitté le gouvernement, en septembre dernier, il prend son baton de pèlerin pour pointer du doigt, à chaque occasion, l’inaction de l’Exécutif mené par Aziz Akhannouch.

L’occasion lui a été offerte, cette fois-ci, par Décryptage, l’émission de débat la plus écoutée dans le Royaume, diffusée sur les ondes de Radio MFM, tous les dimanche de 10h à midi. Invité ce 9 octobre, une semaine après le passage, sur ce même plateau, de Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’Eau, l’intervention du secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Nabil Benabdallah, a été très critique à l’égard de l’Exécutif, pour « l’inaction » et le « mutisme » de celui-ci, particulièrement dans le champ socio-économique qui plus est dans un contexte mondial de crise économique profonde. Il a donné pour preuve du marasme un taux d’inflation sans précédent au Maroc.

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Pour lancer le débat, auquel prennent part Aziz Daouda, Lahcen Haddad, l’économiste El Mehdi Fakir et Mohamed El Khomssi, dans une intervention audio enregistrée, courte mais précise, Abdelaziz Roumani a fait part d’un brin d’optimisme que lui a inspiré l’intervention de Nizar Baraka qui avait assuré que le gouvernement est à pied d’oeuvre sur plusieurs projets structurants. Néanmoins, une certaine inaction et un mutisme de l’Exécutif semblent décrédibiliser ce discours officiel. En effet, le gouvernement a fait peu de cas de la problématique de la hausse vertigineuse des prix du carburant, pendant que l’Union européenne, par exemple, s’est empressée de prendre les mesures qui s’imposent pour cerner tout débordement de la crise.

L’invité de l’émission a d’emblée fait ressortir des incohérences entre le discours électoral et la réalité aujourd’hui, qui s’annonce dure un an, jour pour jour, après la composition de l’actuel gouvernement. Et de signaler que la promesse de mettre en œuvre les recommandations du nouveau modèle de développement est aujourd’hui lettre morte. « Si les défis que constitue le modèle de développement sont au-dessus de la capacité de cet Exécutif, celui-ci aurait au moins dû faire preuve de courage en multipliant les sorties médiatiques pour expliquer et justifier son action politique à l’opinion publique », martèle-t-il. Benabdallah a rappelé que pour pouvoir élaborer le modèle de développement, deux éléments cruciaux s’avèrent nécessaires : les ressources humaines et la gouvernance pointant par ailleurs « la rente, le monopole et le conflit d’intérêt comme étant un trio infernal capable de plomber tout action gouvernementale…

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Il a de surcroit signalé la nécessité de redémarrer Samir en vue de reprendre le contrôle des prix du carburant, un marché où les compagnies pétrolières ont sévi mettant le consommateur en otage avec une hausse sans précédent d’environ 7 dirhams. Outre ce sujet épineux, le SG du PPS a exprimé son regret que les offres de santé, éducation et social demeurent très en dessous des attentes. « Ce gouvernement a reconnu que les revenus se sont améliorés avec 28 milliards de dirhams de revenus excédentaires. Pourquoi ne pas s’en servir pour améliorer ces offres. Pour la source de ce fonds, Baraka a évoqué la TVA ; mais on connait tous que la TVA s’est améliorée par rapport aux années Covid ; il n’y a donc pas d’amélioration réelle, ce qui veut dire que cette hausse n’est pas la résultante de la hausse de l’activité économique. Et pour preuve le déficit dépasse aujourd’hui les 6%, une situation corroborée par le rapport de BAM qui prévoit un taux de croissance pour cette année se situant entre 0,7% et 1,3%… », poursuit le SG du PPS.

Pour suivre le débat dans son intégralité, voici l’enregistrement de l’émission :

 
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