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AITEX : comment développer les services aux citoyens

Le président du Conseil Economique, Social et Environnemental a livré les pistes permettant à l’Etat de développer des services destinés aux citoyens.

Il s’agit de l’un des 4 thèmes principaux de cette 4ème édition de l’Africa IT Expo (AITEX) organisée par la Fédération des Technologies de l’Information, des Télécommunications et de l’Offshoring (APEBI), les 24 et 25 octobre 2019 à Rabat.

Citizen Centric consiste à centrer l’attention de l’Etat sur la prestation de services de sorte à privilégier les besoins des citoyens. Cette approche permet, entre autres, d’améliorer les niveaux de prestation de services, d’augmenter l’utilisation des services en ligne et de favoriser l’investissement dans la gouvernance électronique.

Pour y arriver, « il faut qu’il y a ait une action volontariste de l’Etat pour soutenir le développement des sociétés existantes et favoriser l’éclosion des startups qui vont mettre en place des services destinés aux citoyens », estime Ahmed Reda Chami, président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE). Selon lui, l’Etat a deux casquettes : il doit être fournisseur de services, à savoir l’e-gov, et favoriser la fabrication de ces services par les entreprises.  

Le président du CESE soutient que pour mettre en place des services aux citoyens, il faut la création d’une base de données relative aux usagers. « Or, les bases de données d’aujourd’hui sont éparpillées », note-t-il. Ahmed Reda Chami a également insisté sur l’échange d’informations entre les départements ministériels concernés.

Autre levier essentiel, l’Agence du Développement Digital (ADD). « Elle a un rôle fondamental. L’Agence doit avoir le pouvoir, l’autorité et les moyens pour définir une véritable stratégie digitale et développer l’écosystème en accompagnant les acteurs innovants », avance l’ancien ministre des Nouvelles Technologies.

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Pour Ahmed Reda Chami, il faut également créer plus de fonds et encourager les incubateurs et les accélérateurs. Il juge que ce qui a été fait pour l’instant n’est pas suffisant. Enfin, le cadre réglementaire doit absolument être revu par l’Etat pour pouvoir faciliter l’innovation. Il a donné comme exemple l’accès aux données publiques, l’amélioration de la loi sur le crowdfunding et rendre le mobile payment le plus simple possible.

Le président du CESE a fini son intervention par insister sur la place primordiale du digital dans le nouveau modèle de développement. « Si je pouvais le faire, je me dirigerais vers la télémédecine, l’éducation et les smart cities », a-t-il conclu.

 
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