Sport

Avec nos meilleurs feux

Il y a les feux de l’actualité, les feux de l’amour, les feux de l’action, les feux bien allumés et les feux mal éteints ; le feu est partout, il anime même les discussions puisqu’on parle souvent de discours enflammés, sans compter certains comportements qualifiés d’activités tout feu, tout flamme. Le feu éclaire, embrase et détruit parfois.
Or, il est tellement présent dans le monde du sport qu’on peut très bien lui décerner, en cette époque de classement et de bilan, le titre de principal partenaire du domaine sportif.

 

Fumigènes
Dans nos terrains, les débuts d’incendies ne viennent pas que des redoutables fumigènes que des gamins s’ingénient à lancer, malgré les interdictions et les amendes.
Il y a aussi les propos et les vociférations qui sont hurlés chaque dimanche à l’encontre des arbitres, dirigeants, entraîneurs, bref tous ceux qui possèdent ou représentent un tant soit peu d’autorité.
Le sport, défouloir des peuples, joue peut être là son rôle de boute feu mais ne faut-il pas éviter de trop souffler sur les braises, encore ardentes ?
L’incendie gagne aussi les réunions des clubs et les assemblées générales.
Le point de rupture n’est jamais loin et le ministère de tutelle n’a pas toujours assez d’eau dans les citernes pour alimenter les lances à incendie et jouer les pompiers.
De ce fait, beaucoup de fédérations se consument sans que personne n’y puisse grand-chose.
Bien malheureux notre ministère de la Jeunesse et des Sports qui doit (en principe) veiller sur la bonne marche d’une incroyable multitude d’associations qui semblent toutes être régies par le laisser-aller et le laisser-faire.
Des associations jalouses de leur indépendance et qui sont les premières à monter au créneau pour réclamer plus, toujours plus.
S’il n’y a pas encore le feu au lac, on peut dire qu’il couve.
Et le directeur des sports, le docteur Boukhari, a été remercié et a dû battre en retraite, «cramé» à force de réclamations et d’invectives.
Il y a certains postes qui sont brûlants. Tout autant que certains dossiers. Et en sport, les brasiers sont à ciel ouvert.
Est-ce pour éviter de se faire … incendier que d’aucuns préfèrent la politique de l’autruche ?
Il va bien falloir, un jour, combattre tout cela, comme les « Canadair » combattent les incendies de forêts.

Le jeu avec le feu
A force de jeter de l’huile sur le feu on risque d’atteindre le spectacle effroyable de la terre brûlée.
On ne devrait pas s’amuser avec les allumettes car il ne faut pas jouer avec le feu. C’est peut-être à cause de cette ambiance incendiaire que l’année sportive 2012 aura été si … fumeuse.
Au rayon des grands brûlés, on trouvera Gerets (ex-coach national) Selsouli et Amine Laalou (athlètes convaincus de dopage) et pas mal  de DTN (Directeurs techniques nationaux) ou présidents de fédérations, tous brûlés après avoir été adorés alors qu’ils semblaient promis aux gloires des podiums et aux …. feux des projecteurs.
Tous les moyens déversés sur eux, par un CNOM (Comité National Olympique Marocain) plus généreux que jamais (peut-être brûlait-il d’impatience de faire retrouver à notre sport sa gloire d’antan?) n’auront pas suffi à les ignifuger. Mais trêve de plaisanteries et c’est le feu aux joues qu’on vient en cette fin d’année formuler les traditionnels vœux en souhaitant que les feux s’éteignent, ou à défaut, d’être de meilleure qualité.
Car il y a des feux d’où surgissent l’émail et le cristal.
C’est de ce feu qu’on désire brûler tous, celui qui chauffe, anime, irradie et pousse à la performance.
Que le feu sacré brûle en nous tous en cette nouvelle année où l’on voudra voir notre sport briller de mille feux.

 
Article précédent

La Berd transforme son bureau temporaire en antenne

Article suivant

Injustice : La dictature de l’arbitraire