Bourse

Bourse: l’objectif est de sortir de la morosité

Finalement, 8892 points resteront la valeur la plus faible qu’atteindra le MASI dans sa longue et forte chute sur les six dernières années. On est assez loin d’une vraie reprise technique,  mais la place s’est légèrement appréciée avant de se replier mercredi 23 en toute fin de séance. PAR MAR BASSINE NDIAYE


E
n collaboration avec le Conseil déontologique des valeurs mobilières  (CVDM) et l’Association professionnelle des sociétés de  bourse (APSB), la Bourse de Casablanca a mis en place une stratégie 2013 destinée à générer du volume de transactions  et à attirer investisseurs et émetteurs. L’annonce en a été faite, ce mercredi 23 janvier 2013 par Karim Hajji, le directeur  général de la Bourse, lors d’une conférence de presse. Cette stratégie s’articule de  deux principaux axes, à savoir, d’une part, la modification des règles de fonctionnement de la cote et d’autre part,  le lancement d’une campagne de communication pour redonner un nouveau souffle  à la place.  Concernant les aspects techniques, on peut d’ores et déjà lister trois principales mesures, entre autres dispositions.  

la première vise à élargir les seuils de variation jusqu’à 10% à la hausse et à la baisse, contre 6% actuellement. Selon Karim Hajji, «l’objectif  est de générer plus de transactions, et éviter les interruptions répétitives des  valeurs cotées». En effet, avec le système actuel, il arrive souvent qu’un titre soit réservé à la hausse pendant une certaine  période, dès que la variation par rapport au cours de référence dépasse 6%. Mais  désormais, on peut aller jusqu’à 10%. La deuxième mesure concerne l’élargissement des horaires de cotation qui «vont  désormais de 9h30 à 15h40», soulignet- il. «Cette mesure permettra de «donner aux investisseurs plus de temps pour  effectuer les transactions et se rapprocher de l’ouverture des marchés en Europe et  avant la clôture des marchés au Moyen- Orient», explique le patron de la place. 

 La troisième mesure concerne la réduction  des pas de cotation, c’est-à-dire des variations minimales autorisées. Par exemple, pour les actions ayant une valeur  de moins de 100 dirhams, le pas passe de 2 centimes à un centime seulement. Concernant la communication, une vraie  offensive sera lancée à travers plusieurs canaux. La Bourse compte équiper les Centres régionaux d’investissement du  Royaume d’écrans d’affichage des cours en direct. Casablanca,  Rabat et Agadir seront les trois premières régions à bénéficier de ces écrans dans leur CRI respectif.  

La bourse veut également passer à l’heure du smartphone et il était temps. Ainsi, une application sera  bientôt téléchargeable. « Cela favorisera une large diffusion de l’information boursière auprès du grand public  et facilitera l’accès à l’information en utilisant les nouvelles technologies d’information», note-t-il.  La communication comprend également des aspects relation publique permettant une vulgarisation des concepts boursiers.  L’Ecole de la bourse disposera de son site internet, et les championnats de la bourse seront remis au goût du jour. De plus, la bourse compte lancer des partenariats avec les associations professionnelles et les CRI. C’est dire que rien ne sera négligé pour redonner à la place un nouveau souffle. Ces mesures permettront, peut être, de créer un certain déclic. Néanmoins, il faut surtout que la confiance des investisseurs soit de retour pour que la  relance soit effective. ■

 
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