Sport

CAF, CIO et FIFA ont du souci à se faire

Il est venu le temps où l’on critique les pouvoirs, tous les pouvoirs.

L’heure des gilets jaunes.

Cela n’a échappé à personne car ça se passe en France, un pays très proche de nous -beaucoup plus que personne ne veut l’avouer-  et où les médias en font des tonnes sur chaque évènement hexagonal.

C’est ainsi qu’on a tous suivi le mouvement des « Gilets Jaunes », cette contestation populaire des laissés pour compte du développement et de la mondialisation et qui a gagné d’autres terrains beaucoup plus dangereux et beaucoup moins engageants.

Au départ, cela pouvait être sympathique et on adhérait à la détresse de cette population qui, tout en vivant au pays des armes, des lettres et des lois, n’en était pas moins très malheureuse. On a alors raillé cette France si prompte à délivrer des leçons à tout le monde et qui n’a pas balayé devant sa porte.

Maintenant, l’heure n’est plus à l’ironie ni à la raillerie. Comme les mauvaises plaisanteries, ce mouvement n’en finit pas de finir. Les milliards « lâchés » par le gouvernement Macron et même les explications, promesses, et réunions orchestrées par Emmanuel, lui-même, ne donnent rien. Bien au contraire, ça dégénère et il y a lieu de s’interroger, quand on voit ces dérives, et de se demander comment tout cela va-t-il finir.

Restons en sport, surtout que ce secteur ne va pas non plus être épargné. On ne parlera pas des JO de 2024 promis à Paris; d’ici là, on espère bien que le chaos aura cessé et que les choses se tasseront.

Cependant, les secousses telluriques parisiennes ont fait vaciller les échelles de Richter des péninsules sportives. Que se soient la FIFA, déjà très éprouvée par l’attaque du FBI américain, l’UEFA ou la CAF, ces grosses entités qui se placent au-dessus de tout (Etats, règles douanières, tensions politiques …) sont en train de perdre leur quiétude légendaire.

« Les secousses telluriques parisiennes ont fait vaciller les échelles de Richter des péninsules sportives »

Certes, Infantino se démène autant que faire se peut pour faire oublier l’ombre gênante de Blatter et Platini, mais ses gesticulations vont bientôt paraître dérisoires si une plainte déposée contre lui dans un tribunal suisse avait à être examinée. On n’en dira pas plus pour l’instant, ce n’est pas qu’on respecte la présomption d’innocence bien sûr, mais il faut laisser les choses se faire, rien ne sert d’en parler trop tôt. La CAF de Hayatou, l’ex-président muré depuis dans un silence assourdissant, n’échappe pas à la hargne de ceux qui « veulent encore régler les comptes » et le placide Ahmad Ahmad, son successeur multiplie les sorties médiatiques pour expliquer que tout va bien au sein de la maison du football africain. Celle-ci, toujours installée au Caire a pourtant du mal à contenir des attaques venues du pays qui, après avoir obtenu la CAN 2019, en veut encore plus. Quoi ? Elle ne le dit pas, mais fait planer la menace.

Quant au CIO qui, depuis deux siècles et demi, règne, comme il veut, sur le sport mondial grâce à ses fructueux Jeux Olympiques d’été et d’hiver, il voit de plus en plus ses fabuleux privilèges contestés par ceux qui font le spectacle. En un mot, les champions que le monde applaudit.

Certes, le CIO lâche du lest, et distribue faveurs et prébendes, mais les membres de l’olympique maison font moins les fiers. Leurs privilèges sont désormais auscultés et contestés.

 
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