Le projet budgétaire 2016 de Casablanca vient d’être voté pour la deuxième fois par le Conseil de la Ville. Pour cet exercice, le premier sous le mandat du PJDiste Abdelaziz El Omari qui a succédé à Mohamed Sajid de l’UC, le budget a été revu à la hausse.

3.6 milliards de dirhams, c’est le budget 2016 adopté dans sa deuxième mouture. Le tiers représente les ressources propres de la ville pendant que les dettes dépassent les 3 milliards de dirhams.
Plus de 3 milliards de dirhams de créances ont été cumulées par la ville lors des précédents mandats. Ceci, sans oublier le crédit de 2 milliards de dirhams contracté par l’équipe sortante auprès de la Banque mondiale à la veille des élections communales. Le défi pour la métropole est de taille.
Outre couvrir ses dépenses obligatoires avec notamment la subvention de Casa-tram, les créances et la contribution au Ramed, la métropole devra fructifier ses ressources afin de financer son plan de développement 2020.  Le plan ambitieux de la métropole vise un total de 33 milliards de dirhams en investissements auxquels la commune urbaine doit contribuer à hauteur de 3.5 milliards de dirhams.
Au Conseil de la Ville, il est question d’un meilleur recouvrement des taxes transférées et de l’élargissement de l’assiette fiscale, représentant respectivement 2 milliards de dirhams et 378 millions de dirhams par an.
Enfin, pour améliorer les ressources de la métropole, une reprise de l’inventaire des biens communaux et leur revalorisation devraient mener à une meilleure gestion du patrimoine de la ville. Par ailleurs, si Abdelaziz El Omari, président du Conseil de la commune urbaine de Casablanca, avait érigé les projets sociaux comme priorité de son mandat, la réalité est toute autre. L’Intérieur a proposé à la commune de rogner sur les budgets alloués aux affaires sociales, administration générale et affaires techniques.