Censée promouvoir l’économie circulaire, la COVAD tourne toujours en rond !
Alors que les plus optimistes parmi nous espèrent que le virus du Covid fasse pschitt au sortir du printemps, ceux qui connaissent bien chez nous le «taux de déchets» des grandes initiatives transverses ne s’attendent à guère mieux de la part de la COVAD !
La Coalition pour la Valorisation des Déchets (COVAD) créée en grande pompe en décembre 2015 sur initiative conjointe du Gouvernement marocain et de la CGEM (Confédération générale des entreprises marocaines), semble s’en aller en eau de boudin. Aussi, alors que le Maroc est devenu un exemple à suivre à l’échelle mondiale en matière d’Energies Renouvelables, avec un objectif de 42% dès cette année de production d’électricité «verte» dans le mix énergétique du pays (voire 52% à horizon 2030), son bilan en matière de gestion et valorisation des déchets est loin d’être tout aussi enviable. Un bilan que la COVAD visait justement à requinquer à travers la création d’un environnement favorable, la structuration des filières homogènes (au total de sept) et la promotion de l’économie circulaire. Une mission à laquelle s’est attelée initialement une équipe de choc composée de grands pontes de la CGEM, mais également des cadres supérieurs des ministères de l’Environnement, de l’Intérieur et de l’Industrie.
Malheureusement, après plusieurs années à se fendre surtout en effet d’annonces et à se consacrer à l’organisation d’évènements d’envergure internationale (notamment en marge de la COP 22 que le Maroc a organisée en fin 2016), ce Partenariat Public Privé n’a pas donné les fruits escomptés au même titre que les autres actions publiques entre-prises en faveur de l’économie circulaire en général. A commencer par le Programme national des déchets ménagers qui, malgré les moyens qui lui auront été consacrés (à savoir 40 milliards de dirhams), sera assurément à son terme, à fin 2020, bien loin de l’objectif d’un taux de valorisation de 20% des déchets ménagers. Sans parler des autres types de déchets (industriels, dangereux…), où les réalisations sont encore moins éloquentes en la matière, alors que par exemple la production nationale des déchets industriels est appelée à tripler en 2030 pour atteindre 12 millions de tonnes.
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