Céréales : début d’une baisse des prix à l’international
Après la signature de deux accords séparés entre la Russie et l’Ukraine, le 22 juillet, accords validés par la Turquie, pays frontalier, et les Nations Unies, les exportations de céréales et de produits agricoles, provenant aussi bien de l’Ukraine que de la Russie, ont repris depuis le 24 juillet, malgré les sanctions prises par les alliés de l’Ukraine.
Eviter la famine dans certaines régions du monde fortement dépendantes des importations de céréales est l’un des objectifs prioritaires et urgents de l’ONU. L’impact de la reprise des exportations des céréales dans les ports de la Mer Noire a été quasi immédiat sur les prix à l’international. Au mois de juillet, l’indice FAO des prix des céréales s’est donc affaissé de 19,1 points, atteignant une valeur moyenne de 147,3 points, sans toutefois revenir pour autant au niveau enregistré une année auparavant (126,3 points).
Ce sont surtout les prix mondiaux de blé qui ont connu une baisse de 14,5%, au mois de juillet, tout en restant cependant en hausse de 24,8%, par rapport au mois de juillet 2021. Les prix mondiaux du maïs, principal produit entrant dans la fabrication des aliments de bétail et de volailles, ont, à leur tour, connu un repli de 10,7%. Outre le déblocage des exportations dans les ports de la Mer Noire, il y a lieu de noter la progression des disponibilités saisonnières en Argentine et au Brésil, grands producteurs de maïs dans le monde. L’impact est aussi perçu à travers la baisse des prix mondiaux de sorgho et de l’orge, soit respectivement – 12,8% et – 12,6%. Et pour la première fois, depuis le mois de janvier, les prix mondiaux du riz entament, à leur tour, une baisse.
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Ainsi, le pic du prix moyen des céréales, au niveau mondial, a été atteint, au mois de mai 2022, avec 173,5 points. Pour les produits alimentaires, le pic a été atteint, au mois de mars 2022, avec 159 points. Au mois de juillet 2022, la moyenne mondiale observée est de 140,9 points pour les produits alimentaires, fortement impactée par celle concernant les céréales qui a atteint 147,3 points.
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C’est là une évolution favorable pour les pays fortement dépendants de l’importation des céréales, comme le Maroc, surtout en périodes de sécheresses, devenues plus fréquentes au cours des dernières décennies.