Changement climatique : des ministres du Tourisme en quête de stratégies communes
La 4è conférence des ministres du Tourisme du Dialogue de la Méditerranée Occidentale 5+5 qui s’est tenue dans la capitale économique du Royaume en début de semaine, a abouti à la signature de la Déclaration de Casablanca. Celle-ci constitue une feuille de route pour aller plus loin dans la lutte contre les impacts du changement climatique sur le secteur touristique. par Roland Amoussou
Quelle stratégie pour faire face aux impacts du changement climatique sur le secteur ? C’est la question à laquelle ont tenté de répondre les participants à la 4è Conférence des ministres du Tourisme du Dialogue de la Méditerranée Occidentale 5+5 (Algérie, Espagne, France, Italie, Libye, Malte, Maroc, Mauritanie, Portugal, Tunisie) qui s’est tenue à Casablanca en début de semaine. Placée sous le thème « Le tourisme et les changements climatiques », cette rencontre labélisée COP22, a servi de cadre pour échanger sur la complexité des liens entre les facteurs climatiques et les activités touristiques. Les ministres du Tourisme du Dialogue de la Méditerranée Occidentale 5+5 se sont penchés sur les voies et moyens d’adaptation et d’atténuation à adopter pour faire face au changement climatique. Chaque représentant du groupe a passé en revue les actions engagées par son pays pour limiter les effets sur le secteur. Ils ont notamment appelé les professionnels du secteur à adopter des approches respectueuses de l’environnement. Plusieurs études réalisées sur cette problématique, prévoient une intensification des répercussions directes et indirectes du changement climatique sur le tourisme. La modification de la biodiversité (faune et flore), de la fonte des glaciers, la transformation des paysages, constituent des facteurs qui influent sur les pratiques et les attentes de la clientèle. L’heure est donc à l’urgence.
Stratégie commune
C’est pour cela que les ministres du Tourisme du Dialogue de la Méditerranée Occidentale 5+5 appellent à structurer des stratégies communes visant à lutter contre l’impact du changement climatique sur le secteur, et aussi à réduire les émissions de CO2 du secteur, qui représentent 5% des émissions mondiales de CO2. Pour ce faire, la déclaration de Casablanca adoptée en marge de cette rencontre, constitue une feuille de route. Ainsi, les dix pays affirment, entre autres, leur détermination à entreprendre dans le cadre d’une démarche concertée, des mesures à même d’atténuer et/ou de limiter les impacts du changement climatique sur le développement touristique. Ils entendent, aussi, œuvrer pour réduire l’impact des activités du tourisme sur le climat, notamment via la promotion des modes de transport doux, l’adaptation de l’offre touristique pour alléger la pression sur le littoral ou encore l’amélioration de l’efficacité énergétique, ainsi que la promotion des énergies renouvelables dans les bâtiments touristiques. La rationalisation de l’utilisation des ressources naturelles et la gestion des déchets dans les activités touristiques constituent également un axe majeur de cette feuille de route.