Environnement

Mobilité Durable. ADM et IRF penchent à Marrakech sur les 17 objectifs de l’ONU

Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’Eau a procédé, ce jeudi à Marrakech, au lancement de la 4ème édition de la Conférence internationale sur la mobilité durable et la conférence annuelle de l’IRF. Cette 4ème édition est axée autour de la thématique : « Décarboner, financer et digitaliser le secteur routier pour une mobilité et une croissance durables ».

Forte de la réussite éclatante des trois premières éditions de cette rencontre de premier plan, la Société nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) réaffirme une fois de plus son leadership dans le domaine du développement durable et organise la 4ème édition de la Conférence Internationale sur la Mobilité Durable et la conférence annuelle de la Fédération routière internationale (IRF), son partenaire historique basé à Genève.

La thématique choisie pour cette 4ème édition de la Conférence est la suivante : « Décarboner, financer et digitaliser le secteur routier pour une mobilité et une croissance durables ». Ce rendez-vous de premier ordre, qui contribue sensiblement au rayonnement international du Maroc sur la question de l’environnement et de la mobilité durable, offre chaque année l’occasion de favoriser le dialogue et la réflexion entre différents opérateurs importants (acteurs publics, privés, usagers et organisations non gouvernementales) autour de la question de la mobilité durable. L’événement accueille en outre des showrooms professionnels avec des exposants parmi lesquels des industriels et sociétés de services œuvrant dans le secteur de la mobilité durable.

Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a réitéré, lundi à Marrakech, l’engagement multidimensionnel du Maroc face à l’urgence climatique. « Le Royaume est profondément investi dans la lutte contre le changement climatique, malgré sa faible contribution aux émissions de gaz à effet de serre », a ajouté Baraka à l’ouverture des travaux de la 4è édition de la Conférence Internationale sur la mobilité durable (CIMD) jumelée avec la conférence annuelle de la Fédération Routière Internationale (IRF). Et de poursuivre que le Maroc a hissé au niveau international son niveau d’ambition, déjà élevé initialement, à un objectif conditionnel de réduction des gaz à effet de serre de 45,5% et un objectif inconditionnel de 18,3%, alors que la contribution déterminée au niveau national comprend 61 mesures pour un budget total de près de 40 milliards de dollars.

Lire aussi | Hamid Bentahar : « Pour multiplier la croissance par 5, il faut multiplier les moyens par 5 »

En parallèle, le Maroc consent des efforts inlassables pour mettre en œuvre les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’Agenda 2030 de l’ONU et s’est distingué en démontrant une réelle capacité à suivre les progrès, a-t-il ajouté, relevant que le Royaume a engagé le virage de la transition énergétique, notamment, à travers la stratégie énergétique nationale favorisant le développement des énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et l’intégration régionale. Ce choix audacieux et pionnier a permis au Royaume d’atteindre un mix énergétique de près de 40% d’énergies renouvelables, un objectif porté à 52% d’ici 2030, s’est-il félicité, indiquant que le Maroc entend conforter sa position de leader régional de l’énergie verte compétitive à l’horizon 2035, après avoir mené une grande consultation nationale, qui a abouti à un Nouveau Modèle de Développement dont, les résultats soulignent une forte volonté du Royaume de s’ancrer dans une économie verte inclusive, porteuse d’opportunités et de croissance, qui positionne la mobilité électrique et la mobilité alternative comme des priorités géostratégiques.

« Sur la base des orientations du Nouveau Modèle de Développement ainsi que de l’Accord de Paris, le Maroc a élaboré une Stratégie Bas Carbone à Long Terme publiée en octobre 2021, qui vise 40% d’énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie et qui met en place l’électrification d’usages, la transition numérique, l’investissement dans le développement de nouvelles infrastructures de transport bas carbone, et l’intégration de l’hydrogène vert pour la décarbonation des transports, comme axes stratégiques de développement », a-t-il insisté. « Nous sommes ravis de co-organiser avec notre partenaire historique l’IRF, cette nouvelle édition de la Conférence Internationale de la Mobilité Durable (CIMD) qui est aujourd’hui devenue un point de rencontre phare pour l’ensemble des parties prenantes de la mobilité durable, qu’ils soient politiques, institutionnels, économiques, techniques, scientifiques ou associatifs », a déclaré Anouar Benazzouz, Directeur Général de ADM.

Lire aussi | Standard&Poor’s plus optimiste que la Banque Centrale

A travers cette rencontre importante, ADM entend mettre la lumière sur les toutes dernières avancées en matière de sécurité de transport et de mobilité durable, notamment à l’aune d’un contexte international riche et d’efforts nationaux importants. Il est également question d’explorer les nouveaux mécanismes de financement vert mis en place dans le cadre de la finance climat, d’initier la réflexion pour le développement d’un véritable écosystème autour de la sécurité du transport routier et de la mobilité durable, de rappeler la position du Maroc et communiquer auprès de la communauté internationale, de l’engagement du Royaume pour l’environnement. A noter aussi que la Conférence Internationale sur la Mobilité Durable donne lieu à une Note de synthèse prévue pour l’occasion de la COP 27.

La conférence est déclinée en 5 sessions importantes : la première concerne la réalisation de projets innovants grâce aux nouvelles technologies et à la finance verte. Elle a pour objet de se pencher sur l’enjeu de la réussite de la transition énergétique qui réside essentiellement dans la capacité collective à drainer les capitaux nécessaires au déploiement des grandes initiatives durables. Une seconde session est consacrée aux nouvelles technologies, solutions et services en matière de mobilité. Elle permet de donner un aperçu sur les solutions les plus innovantes usitées dans le secteur des transports. De son côté, la troisième session est dédiée à la création de valeur au profit de la mobilité verte, mais aussi à la présentation de différentes start-ups opérant dans le domaine de la mobilité durable. Pour sa part, la quatrième session s’attelle à analyser l’ampleur des changements opérés en matière de mobilité durable.

Lire aussi | Sérgio Pimenta : « Nous sommes déterminés à poursuivre notre collaboration avec nos partenaires au Maroc »

Signalons enfin, qu’en marge de la rencontre, l’IRF annonce les Statistiques Routières Mondiales de 2015 à 2020. Ces dernières sont produites depuis 1964 et constituent un outil de référence primordial pour les parties prenantes qui souhaitent analyser, comprendre et rendre compte des tendances et évolutions mondiales, régionales et nationales, dans le secteur routier et au-delà. L’IRF a en outre programmé l’élection de la Personnalité de l’année dans le domaine de la mobilité durable en plus de lancer son Prix « Startup Label » qui est destiné à soutenir et valoriser un pool de startups innovantes, fiables et à impact positif.

 
Article précédent

Institut CDG. Un webinaire pour débattre des écosystèmes du tourisme [Vidéo]

Article suivant

Devoxx Morocco. Au delà des lignes de code, les développeurs innovent