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Commerce: Conquérir la Turquie, pourquoi pas ?

Ertas Gokmen, représentant de Tuskon au Maroc.

Les hommes d’affaires marocains pourraient lorgner les secteurs turcs du tourisme, des énergies et des cosmétiques.

Comparés aux Marocains, les Turcs sont très avancés dans des secteurs comme celui du prêt à porter, du cuir, du textile de maison et des machines textiles. Et pourtant, ils cherchent encore des opportunités pour créer de nouveaux partenariats et booster leurs business. En cette fin de mois de novembre, la confédération des hommes d’affaires et des industriels de Turquie (Tuskon) a convié un millier d’importateurs étrangers opérant dans ces activités-là pour participer à la deuxième édition de «Pont de Commerce Turquie-Monde». Quelles chances auraient alors les Marocains d’écouler leurs produits dans un marché déjà très développé? En fait, le patronat turc a des idées derrière la tête. «Le Maroc représente un intérêt pour la confédération, particulièrement, parce que le groupe espagnol Inditex s’est implanté dans la région. C’est la raison pour laquelle nous voudrions attirer les opérateurs marocains et les amener à travailler avec les entreprises turques. Si nous partageons nos expériences, les deux parties en sortiront gagnantes », fait remarquer Ertas Gokmen, représentant de Tuskon au Maroc. Voilà qui est dit. Et dans le même sillage, la confédération patronale turque devra mener une mission d’affaires au mois de janvier 2013 pour étudier les opportunités d’investissements au Maroc. Mais pas seulement. Les Turcs veulent aller plus loin pour faire du Maroc une plateforme pour exporter vers l’Europe depuis le Royaume. C’est ce qui fait dire à Gokmen qu’en tant que Tuskon, « notre objectif n’est pas seulement de développer les exportations turques, mais aussi d’élargir les échanges entre nos deux pays et attirer de nouveaux investisseurs au Maroc. Nous avons déjà introduit plusieurs entreprises au Maroc afin d’acheter des jeans, des sous-vêtements et des produits ITC ». Ce sont donc là des intentions clairement affichées. La Confédération pousse aussi ses hommes d’affaires à investir  au Maroc dans les secteurs du BTP, de l’énergie… Si l’on en croit le représentant de Tuskon, les Marocains, eux, pourraient viser les secteurs du tourisme, des énergies et des cosmétiques. Pour améliorer leurs chances, ils devraient, selon lui, ouvrir un bureau là-bas, question de mieux suivre les tendances et les nouveaux projets dans la république ottomane.

 
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