Conjoncture : Les PME marocaines préoccupées par la pression concurrentielle et l’incidence du dumping
Zurich Insurance Group a rendu public hier 8 décembre son deuxième sondage annuel sur les PME. Mené par le cabinet GFK, ce sondage a concerné 3.800 dirigeants dans 19 pays différents dont le Maroc, et vise à analyser le comportement des entreprises lors des 12 derniers mois, à identifier les opportunités qui se présentent à elles, mais aussi, à ressortir leurs challenges pour les années à venir. Au Maroc, les entreprises se sont révélées optimistes puisque seulement 1,5% d’entre-elles ont songé à arrêter leur business (Vs 3,9% pour la région MEA). L’enquête de 2014 a ressorti des différences géographiques. Dans la région MEA, les PME marocaines ont davantage cherché à se concentrer sur la croissance intérieure en recrutant de nouveaux clients (32,5% Vs 27,1% pour MEA), à diversifier leur gamme de produits et services (29,5% Vs 23,4%) et à s’exporter (25,5% Vs 21,5%). Ceci dit, elles ont moins bénéficié que leurs homologues de possibilités d’obtention de financements additionnels ou de conditions de crédit avantageuses (1% Vs 9,8%). 21% d’entre elles ont procédé à une revue de leurs prix à la hausse tandis que 25,5% ont augmenté leurs marges.
D’après l’enquête, les principales opportunités identifiées par les PME au niveau mondial sont le ciblage de nouveaux segments de clients et la réduction des coûts et des dépenses. Ce constat est à nuancer selon les pays et les régions. En effet, beaucoup d’entreprises voient l’expansion sur les marchés étrangers comme une réelle aubaine pour leur développement : Hong Kong (20%), le Maroc (25,5%), Taiwan (22,5%) et la Turquie (27%).
Côté risque, alors que les PME marocaines sont généralement optimistes quant à l’avenir, elles restent préoccupées par la pression concurrentielle et l’incidence du dumping (41,5 Vs 37,4% pour la région MEA) ainsi que parle risque d’une faible demande (34,5% Vs 27,9%). L’échec de partenaires et des fournisseurs est identifié comme l’un des trois principaux risques au Moyen-Orient et en Afrique (17%), tandis que seulement 7% des entreprises d’Asie-Pacifique sont inquiètes à ce sujet.
Dans la région MEA, le Maroc et la Turquie affichent un taux se situant au-delà de la moyenne avec successivement 25% et 24%.