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Conseil de la concurrence : Driss Guerraoui entre en scène

Le Conseil de la Concurrence est enfin opérationnel. Les douze membres de cette instance ont été officiellement installés mercredi 19 décembre à Rabat. Toutefois, ils devront prêter serment le vendredi à Rabat. Présidé par Driss Guerraoui, le conseil est chargé notamment de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles et d’étudier le fonctionnement des marchés.

Parmi les dossiers prioritaires que devra traiter l’institution figure le plafonnement des prix des produits pétroliers porté par le gouvernement. « Nous avons été saisis par le ministre des Affaires générales et de la Gouvernance sur un avis au sujet du plafonnement des marges bénéficiaires des sociétés de distribution de produits pétroliers. C’est un dossier sur lequel nous allons bien évidemment nous pencher. Il y a un certain nombre de procédures et de conditions qui sont nécessaires pour pouvoir donner un avis », confirme Driss Guerraoui, président du Conseil de la concurrence.

Compte tenu de la situation, marquée par la discorde entre le ministre Lahcen Daoudi et les opérateurs, Driss Guerraoui et ses conseillers devront certainement se prononcer sur ce sujet dans les prochains jours pour désamorcer la bombe.

« Le Conseil de la concurrence est une institution indépendante qui devra travailler dans la transparence et dans la neutralité, à la fois vis-à-vis du monde des affaires et du monde politique. De même, les objectifs stratégiques assignés au conseil seront les seuls guides dans tous ses avis et recommandations lorsqu’il est saisi. Et l’une de nos grandes priorités en matière de décision concerne la protection du consommateur et la préservation du pouvoir d’achat du citoyen. Notre deuxième objectif stratégique est de sécuriser l’approvisionnement de notre pays de tous les biens à la fois de consommation et d’équipement nécessaires à l’indépendance économique et à la préservation des intérêts supérieurs de notre économie », détaille Driss Guerraoui.

Le président du conseil fait aussi remarquer que son institution a un rôle important à jouer dans la mise en place d’une nouvelle génération de gouvernance économique, de régulation des marchés et notamment de la concurrence.

Tout ceci dans l’objectif de contribuer à l’émergence du nouveau modèle de développement, tant attendu. Driss Guerraoui assure aussi que son institution va œuvrer à travers une écoute, la plus large possible de toutes les parties prenantes, à chaque fois qu’il s’agira de prendre une décision.

Pour Saloua Karkri-Belkeziz, membre du Conseil de la concurrence, il y a également fort à faire dans la mesure où de nombreux dossiers attendent l’institution.

« Il y a plus d’une centaine de dossiers qui sont déjà sur la table. Le Conseil a aujourd’hui un rôle exécutif et non plus consultatif, ce qui lui confère une responsabilité encore plus importante, parce qu’il faut préserver les intérêts du consommateur et aussi permettre un environnement qui favorise les investissements locaux et étrangers, de même l’innovation et l’entrepreneuriat », précise-t-elle.

Dans les détails, le Conseil de la concurrence compte deux membres représentant les magistrats, nommés en qualité de vice-présidents, qui sont Abdelghani Asnina et Jihane Ben Youssef ainsi que quatre membres nommés pour leur expertise dans les domaines de l’économie et de la concurrence, qui sont notamment Abdellatif Lamqadem (vice-président), Ben Youssef Sabouni, Abdelaziz Talbi et Abdelkhalek Touhami.

On note aussi la présence de Hassan Abou Abdelmajid, Abdellatif El Hatimi, Rachid Benali, Salwa Karkari Belkeziz, El Aïd Mahsoussi, Bouazza El Kharrati.

 
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