Santé

Coronavirus : le parcours du patient pour un dépistage

Le coronavirus a contaminé 516 Marocains, selon le bilan arrêté ce lundi 30 mars à 8 heures. De la prévention à la prise en charge hospitalière des patients pensant présenter des symptômes d’infection du Covid-19, en passant éventuellement par le test, zoom sur le parcours des patients infectés ou se croyant contaminés.

Pour éviter toute infection au coronavirus, il convient de suivre un certain nombre de mesures. Sur le portail du ministère de la Santé  « www.covidmaroc.ma », le département de tutelle liste les comportements à adopter : « Se laver les mains très régulièrement, tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir, saluer sans se serrer la main, éviter les embrassades et utiliser des mouchoirs à usage unique et les jeter. »

Et si une crainte de contamination apparaît et que vous voulez être pris en charge, que faut-il faire ? Quelles sont les premières démarches à faire ? Comment se passe la prise en charge des personnes infectées ou se croyant contaminées ? Qui décide du dépistage ? Comment se passe le dépistage ? Qui décide de l’hospitalisation ?

Les premiers gestes en cas de suspicion

Dans ce cas, c’est-à-dire si vous présentez des signes d’infection respiratoire (fièvre, toux, difficultés respiratoires), vous devez contacter « Allô veille épidémiologique » communément appelé « Allô Yakada » (0801004747) ou (Allô SAMU 141) ou encore « Allo 300 » lancé aussi par le ministère de la Santé en coordination avec les Forces Armées Royales (FAR).  Challenge a testé pour vous, en tant qu’anonyme, ces trois lignes téléphoniques (disponibles 24h/24 et 7 j/7) dédiées aux informations et conseils relatifs au Covid-19. Rassurez-vous, ces trois services répondent très rapidement aux sollicitations des personnes estimant avoir les premiers symptômes. Des téléconseillers, médecins de formation,  vous posent des questions pour comprendre vos symptômes et voir également par exemple si vous avez été en contact avec une personne atteinte. Ils vous demandent ensuite vos coordonnées (numéro de téléphone, adresse…). Et sur la base de tout cela, les responsables de « Allô Yakada », « Allô SAMU 141 » ou« Allo 300 », établissent une fiche technique intégrant le fait que vous êtes « suspect », « trop suspect » ou encore « non suspect ». Ces fiches techniques sont ensuite transférées au niveau de la province médicale des appelants. « C’est le premier niveau d’intervention », précise le chef de la division de lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé, Abdelkrim Meziane Belfkih, qui précise qu’il y a au niveau de chaque province médicale du Royaume une équipe d’intervention rapide. « Le centre de régulation est le deuxième niveau. Lorsqu’il y a un cas probable, l’équipe médicale provinciale contacte la personne suspectée pour une deuxième vérification des données afin de reconfirmer la situation clinique, c’est-à-dire si le cas présent répond à la définition établie par le cadre du Plan national. Autrement dit, nous cherchons à avoir si on a affaire à un cas à explorer ou un cas à exclure». Si le patient est suspect, l’équipe d’intervention rapide accompagnée par  la Protection civile et d’un médecin, tout cela avec les équipements de protection nécessaires, va chercher le cas probable », explique Abdelkrim Meziane Belfkih. Le cas probable est ensuite conduit dans sa province médicale où un hôpital est déjà dédié à l’isolement en attendant le résultat du test. « Une fois que l’équipe provinciale a décidé de faire le test , elle contacte la direction pour avoir un numéro (code national ). Aucun test n’est accepté par les deux laboratoires du ministère de la Santé sans ce code. Ceci permet de tracer les prélèvements, d’éviter les erreurs de notifications », précise Belfkih. Il faut dire que l’objectif d’une telle approche est double. Il vise d’abord à isoler le cas probable de son environnement pour qu’il ne continue pas à contaminer, si c’est le cas, d’autres membres de sa famille. L’autre but recherché est de pouvoir réaliser un prélèvement. « Nous procédons au prélèvement qui est par la suite acheminé aux laboratoires concernés selon le territoire », indique le chef de la division de lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé. A noter que le pays a été subdivisé en deux territoires : le Nord au niveau de Rabat avec l’Institut d’hygiène et le Sud pour Casablanca avec l’Institut Pasteur.

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Toujours est-il que le patient reste dans la structure d’isolement jusqu’à la sortie du résultat du test, cinq à six heures de temps après le prélèvement.

Si le test est positif

Si le test au coronavirus se révèle positif, le patient est dirigé vers l’établissement d’hospitalisation en fonction de son état, les « services chaud ou froid ». Si le patient est négatif, il repart chez lui pour continuer son confinement comme pour l’ensemble de la population marocaine. Par exemple, « Allo 300 », mis en place que depuis le 25 mars dernier, a enregistré à ce jour environ 38.000 appels téléphoniques, pour une moyenne de 9.500 appels par jour, indique-t-on de source militaire.

 
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