Lutte contre les retards : La CGEM s’allie à Inforisk
Afin de disposer de données fiables sur la situation des délais de paiement, notamment dans le privé, la CGEM appelle le cabinet Inforisk à la rescousse. Les deux parties viennent de signer une convention.
La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et Inforisk s’allient pour la bonne cause : Lutter efficacement contre les délais de paiement dans le secteur privé. Le patronat a, en effet, fait appel au cabinet pour l’aider à y voir plus clair dans cette situation et mieux identifier les outils pouvant contrer le phénomène. Les deux parties ont signé, le 6 janvier, à Casablanca, une convention en vertu de laquelle Inforisk va, entre autres, assister la CGEM pour avoir des données de qualité sur les délais de paiement dans le secteur privé pour son positionnement interne et au niveau de l’Observatoire des délais de paiement. « L’objectif est de renforcer le rôle de la Confédération au sein de l’Observatoire des délais de paiement en tant que fournisseur de data agrégé en la matière en s’appuyant sur l’expertise et l’expérience d’Inforisk», a précisé Jalal Charaf, directeur général délégué de la CGEM.
Lire aussi: Inforisk veut traquer les mauvais payeurs du secteur privé
Il est aussi question de sensibiliser les membres de la CGEM sur les outils pouvant être mis à leur disposition d’Inforisk pour déclarer leurs retards et délais de paiement par le biais du programme Inforisk Dun Trade, lancé par le cabinet en novembre dernier. Selon Khalid Ayouch, PDG d’Inforisk, il s’agit là d’une démarche engagée qui permettra aux deux parties de coordonner la lutte contre les longs délais de paiement dans le privé. Dans le détail, Inforisk fournira des données plus fiable et à jour, provenant tous les mois de ses partenaires et de ses systèmes, au patronat. « Ces données seront recoupées avec d’autres sources de données », a fait remarquer Khalid Ayouch.
Il faut dire que la CGEM mise beaucoup sur cette collaboration, d’autant plus que les délais de paiement représentent aujourd’hui 40% des facteurs de défaillances d’entreprises au Maroc (ce sont notamment les petites et moyennes entreprises qui en pâtissent le plus). « Si nous ne faisons rien, les défaillances d’entreprises vont se poursuivre », a soutenu Abdelkader Boukhris, président de la Commission Fiscalité et Régime de change à la CGEM.