Entreprises & Marchés

Dématérialisation de titres : Maroclear séduit les SA non cotées

Maroclear et l’APSB, proposent leurs services aux entreprises non côtées. L’objectif est de rassurer les investisseurs et structurer le marché. Les entreprises visées sont les sociétés anonymes (SA) qui cherchent à séduire de nouveaux investisseurs sans entrer en bourse.  par Noréddine El Abbassi

Maroclear, Dépositaire Central des titres et l’APSB, Association Professionnelle des Sociétés de Bourse ont signé un Mémorandum d’entente, pour le lancement du service de dématérialisation des titres auprès des sociétés non cotées. Ce nouveau service vise à sécuriser la détention et améliorer la circulation des titres des sociétés anonymes.
Dans les affaires, il n’y a pas de confiance qui vaille autant qu’un contrat écrit. La parole donnée c’est bien, mais les engagements fermes signés de sa main sont meilleurs, aussi désespérant cela soit-il, quant à la valeur des engagements oraux. “Par le passé, lorsqu’un actionnaire entrait dans une affaire, il recevait un certificat signé de la main du président qui n’avait de valeur que celle du haut cadre justement. Il arrivait que l’on se fasse truander dans le processus”, analyse Omar Amine, président de l’Association des Sociétés de Bourse.

Opération séduction sur les investisseurs étrangers

Quelle est donc l’innovation de Maroclear? Dans un premier temps, la société de bourse permet un enregistrement des parts qu’un actionnaire détient dans une entreprise. Dans un sens, c’est mettre fin à l’opacité des participations dans une affaire, puisque les hommes d’affaires auront une preuve incontestable de leur participation dans une société anonyme. Car c’est de ces entreprises qu’il s’agit, les SA qui veulent attirer des actionnaires internationaux, ou des multinationales qui cherchent elles-mêmes à croître en taille, et donc attirer des investisseurs, qui veulent être rassurés quant à leur placement. Mais qu’en est-il des entreprises frileuses: “cette opération est valable pour toutes les SA marocaines. Les petites entreprises qui ont peur du fisc resteront cachées, là, l’opération s’adresse à des entreprises qui cherchent à gagner en taille, et pour lesquelles, les investisseurs étrangers ont ce critère comme facteur d’investissement en elles», poursuit Omar Amine. Dans la foulée, il enjoint les sociétés de bourses à suivre le mouvement, et à se dématérialiser puisqu’elles n’ont “plus rien à cacher”.

 
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