Égypte : carton rouge pour les gilets jaunes
A l’approche du 8ème anniversaire du début du soulèvement de 2011 sur la pace Tahrir au Caire, les autorités égyptiennes ont restreint la vente des gilets jeunes.
Le mouvement des gilets jeunes qui a créé l’évènement en France depuis le mois d’octobre dernier n’était pas encore né lorsque le printemps arabe a vu le jour en Egypte avant de se répandre dans les pays voisins tel une traînée de poudre. Et pourtant, les autorités égyptiennes ont bien peur du symbole français du soulèvement public.
« Celui qui a été mordu par un serpent a peur d’une corde ». Ce dicton s’applique bien dans le cas des autorités égyptiennes. Celles-ci ont restreint la vente des gilets jaunes, devenus symbole universel de la contestation populaire.
Les revendeurs d’équipements de sécurité routière et industrielle ont été notifiés par les autorités du Caire de ne pas vendre de gilets jaunes aux acheteurs occasionnels. De même, grossistes et sociétés certifiées ne peuvent en distribuer qu’après avoir obtenu l’autorisation de la police, rapporte France Info citant l’Agence Associated Press (AP).
« Les importateurs et les grossistes ont été convoqués à une réunion avec de hauts responsables de la police au Caire. Il leur a été signifié que les contrevenants s’exposeraient à des sanctions, sans autre précision », a indiqué France Info.
« La police est venue ici il y a quelques jours et nous a dit d’arrêter de les vendre. Quand nous avons demandé pourquoi, ils ont répondu qu’ils agissaient sur instruction», a affirmé à Associated Press u
Les autorités égyptiennes ne veulent surtout pas voir circuler des gilets jaunes sur la place Tahrir, le 25 janvier 2019. Au cours des deux dernières années, elles ont sévèrement réprimé toute manifestation commémorant l’anniversaire du début du soulèvement de 2011.