Les chroniques de Jamal Berraoui

Et si on rendait le masque obligatoire

Non seulement le virus n’a pas disparu, mais les chiffres de contaminations augmentent sensiblement. Il y a sûrement l’effet des tests plus fréquents. Cependant au pire de la crise, nous avions une moyenne de 20 cas graves dans nos salles de réanimation, nous en avons aujourd’hui 31. Le nombre de décès augmente en conséquence, parce que comme pour les autres affections, la moitié des patients en réanimation meurent.

Le confinement général ne peut être envisagé. Il est économiquement trop coûteux, socialement désastreux. Malheureusement, l’humanité n’a trouvé qu’un seul moyen pour freiner la propagation du virus, le fameux trois M : masque, un mètre de distance, se laver les mains. On essaie aujourd’hui de récupérer les erreurs de communication du passé. Les marocains ont compris que la fin du confinement signifiait la fin du problème. Il n’y a plus aucune discipline. Les protocoles ne sont pas respectés dans les usines, les transports, les kissariats et les marchés. Pour éviter que la situation sanitaire ne dégénère au point de dépasser les possibilités du système sanitaire, il faut agir, légiférer.

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Rendre le masque obligatoire, au moins dans les espaces clos, paraît être une mesure de bon sens. Encore faut-il mettre en place les moyens de la respecter. Il y a un autre problème, c’est le financement de cette obligation pour les plus précaires d’entre nous. Ils sont des millions pour qui deux masques par jour, pour une famille nombreuse, est une dépense insupportable. La théorie sur la sensibilité du virus à la chaleur ne tient pas. Il meurt à 63 degrés, les humains pour beaucoup moins que ça. Nous devons coexister avec cet ennemi sans tomber dans la panique, mais en prenant les précautions nécessaires.

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