Etudiants en médecine: tout droit vers l’escalade!
Le bras de fer se poursuit entre les étudiants et médecins internes d’une part, et le gouvernement d’autre part. Celui-ci, représenté par les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur, vient de rendre public un communiqué.
Un discours qui ne satisfait pas. Voilà en gros le sentiment laissé par le communiqué, publié ce mardi 20 octobre, dans les esprits des étudiants et des médecins internes après sa publication par les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur.
Les points à retenir : le gouvernement promet de garantir la sécurité et la protection des étudiants désireux de suivre leurs cours. Le gouvernement, qui se dit prêt à intégrer les représentants des étudiants et des internes dans les initiatives de réformes, a exprimé sa disposition pour la mise en place des conditions nécessaires afin d’assurer la qualité des cours dispensés et l’élargissement de l’offre en stages hospitaliers et leur bon déroulement.
Une promesse à laquelle ne semble pas croire Jaouad Faraj, président de l’Association d’Alliance des Lauréats et des Etudiants de Médecine au Maroc. Dans une déclaration à «Challenge.ma», notre interlocuteur estime qu’aucun des points sur lesquels les différentes parties se sont engagées lors de la dernière réunion ne figure dans le communiqué publié ce mardi. M. Faraj fait allusion à la promesse relative à la mise en place de foyers pour médecins externes et à la revalorisation des indemnités. Sans oublier le problème principal qui se rapporte au projet de loi sur le service sanitaire obligatoire. A ce propos, il confie qu’«il a été convenu de geler le texte et de ne poursuivre son circuit législatif qu’après approbation des principales parties concernées», explique Jaouad Faraj.
Voilà de quoi faire grincer des dents les étudiants et les internes qui promettent de poursuivre leur mouvement de protestation. «Le boycott des cours se poursuivra et pourra même, comme nous l’avions annoncé, mener à une année blanche», rappelle Jaouad Faraj. Et l’on apprend que de nouvelles formes de protestation devraient être décidées lors des assemblées générales des différentes entités qui représentent les étudiants.