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France : L’affaire du burkini continue à enfler la polémique

Après les graves altercations sur une plage de Sisco, en Haute-Corse, qui auraient éclaté, alors que des baigneuses en « burkini » étaient prises en photo par des touristes, quelques mairies côtières de France, de Corse jusqu’au Pas-de-Calais, ont pris des arrêtés pour interdire ce type de tenue de plage couvrant le corps et la tête des femmes. L’arrêté de Mandelieu-la-Napoule, le plus ancien, a été copié textuellement par les autres mairies sur sa définition des tenues interdites. L’accès aux plages y est « interdit à toute personne n’ayant pas une tenue correcte, respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité ». Toute contrevenante sera punie d’une amende de 38 euros. Les premières amendes commencent à tomber. Trois femmes ont été verbalisées le week-end dernier sur les plages de Cannes (Alpes-Maritimes), qui a interdit le port de ces tenues de bain couvrantes, rapporte le Parisien/Aujourd’hui en France dans son édition de mercredi.

Les arrêtés municipaux interdisant le port du burkini sur les plages continuent d’alimenter la polémique. Dans une interview au quotidien régional La Provence, le Premier ministre Manuel Valls a tranché en affirmant que le burkini « n’est pas compatible avec les valeurs de la France et de la République » et défendu son interdiction.

Plusieurs associations de musulmans de France se sont estimées heurtées par ce genre de position menaçant même d’attaquer en annulation les arrêtés concernés devant le conseil d’Etat.  Abdallah Zekri, le président de l’Observatoire contre l’islamophobie au Conseil français du culte musulman (CFCM) s’en est pris de manière virulente aux déclarations de Manuel Valls sur BFMTV ce mercredi 17 août. « Je suis surpris de lire l’intervention de Manuel Valls dans la mesure où il y a des contacts permanents avec le ministre de l’Intérieur en charge des cultes » s’est-il indigné.

 
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