Généralisation de la protection sociale. Les précisions de Fouzi Lekjaa
Lors de son intervention en marge du Forum mondial de la sécurité sociale, le 24 octobre à Marrakech, le ministre délégué auprès de la ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, a donné quelques précisions sur le grand chantier de la réforme de la protection sociale.
Fouzi Lekjaa, ministre délégué auprès de la ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, est revenu sur la généralisation de la protection sociale au Maroc, dans son intervention lors du Forum mondial de la sécurité sociale, le 24 octobre, et a estimé qu’il faut consolider les réussites et aussi éviter tous les risques qui peuvent entraver tout progrès.
Lire aussi | Bovins. Les droits à l’importation suspendus pour assurer l’approvisionnement en viande rouge
« Aujourd’hui, la réforme de la protection sociale est un élément fondamental, révolutionnaire, qui s’inscrit dans une construction qui a démarré depuis plusieurs années avec notamment la mise en place d’un certain nombre de réformes, a-t-il souligné. « C’est une réforme qui conduit à l’amélioration considérable des conditions de vie des citoyens. Le coût global estimé de la réforme de la protection sociale est de 51 milliards de DH, dont 14 milliards de DH pour la généralisation de l’AMO, 19 milliards pour la généralisation des allocations familiales, 17 milliards pour les retraites et 1 milliard pour le système des indemnités pour perte d’emploi. La moitié de ce budget sera assurée par les contributions des citoyens, alors que l’autre moitié, soit près de 26 milliards de DH, proviendra du budget de l’Etat », a aussi détaillé Fouzi Lekjaa, ajoutant que cette réforme interpelle d’autres réformes beaucoup plus importantes.
Lire aussi | Khalid Safir : « Le secteur de la protection sociale au Maroc connaît une dynamique sans précédent »
« On ne peut pas concevoir une réforme qui met en place un système d’allocation familiale généralisé, et en même temps, garder un système de compensation des produits alimentaires, énergétiques qui, jusqu’à présent, a montré ses limites en ce qui concerne la destination finale, car cela ne profite pas forcément aux familles démunies. Il est donc nécessaire de réformer le système de compensation », a-t-il ainsi soutenu.