Hajj. L’Arabie saoudite réduit le quota de pèlerins par pays
L’Arabie saoudite a annoncé autoriser un million de musulmans du monde entier à participer au hajj à La Mecque. Il s’agit de la première ouverture aux étrangers résidents hors du territoire saoudien depuis le début de la Covid-19 en 2020. Mais, les quotas des différents pays ont été ramenés entre 30 et 50% à cause des risques liés à la pandémie, selon le ministère saoudien du Hajj et de la Omra.
Après deux ans de pause due à la Covid-19, le hajj à la Mecque va se tenir cette année en présence des étrangers résidents hors du territoire saoudien. Mais, les quotas des différents pays ont été ramenés entre 30 et 50% à cause des risques liés à la pandémie, selon le ministère saoudien du Hajj et de la Omra. L’annonce a été faite hier samedi 9 avril par ce dernier, précisant qu’un million de musulmans du monde entier seront autorisés à participer au pèlerinage.
Le gouvernement veut assurer la sécurité des pèlerins « tout en veillant à ce qu’un maximum de musulmans dans le monde puissent accomplir le hajj », souligne la même source dans un communiqué. Pour rappel, à cause de la Covid-19, le grand pèlerinage annuel à la Mecque s’est tenu ces deux dernières années avec un nombre limité de fidèles : les autorités saoudiennes ont autorisé seulement 1.000 pèlerins en 2020, et 60.000 résidents l’année suivante, tous vaccinés contre la covid-19 et choisis par tirage au sort. Or ce sont habituellement 2,5 millions de fidèles, comme en 2019, qui sont autorisés à y participer.
Lire aussi | Les rapports de la Cour des Comptes ne seront plus rangés dans les oubliettes
A noter que généralement l’Arabie saoudite fixe les quotas, en fonction de la population musulmane dans chaque pays (0,1 % de la population musulmane), lesquels, par l’intermédiaire du gouvernement ou d’agences de voyages privées, allouent les places à leurs citoyens. Au Maroc, si 35.000 pèlerins avaient été envoyés en 2019 à la Mecque, le nombre devrait osciller, avec les nouvelles restrictions, entre 17.500 et 24.500 personnes. Ce qui va nécessiter un réajustement des quotas à donner aux voyagistes privés.
Avant la pandémie, le Royaume figurait parmi les 10 pays au monde qui envoient le plus de pèlerins pour le Hajj à la Mecque. Le Maroc est classé 10e avec 35.000 pèlerins contre 40.000 pour l’Algérie (9e) et 85.000 pour la Turquie (8e). Le top 10 est sans surprise dominé par l’Indonésie, le plus grand pays musulman au monde, avec pas moins de 230.000 pèlerins. Viennent ensuite le Pakistan (186.000), l’Inde (177.000) et le Bangladesh (135.000).
Lire aussi | Mohammed Sadiki: « On s’achemine vers une année agricole qui n’est pas perdue »
Ainsi, le hajj est aussi une source de revenus essentielle pour l’Arabie Saoudite qui tente de diversifier son économie ultra dépendante du pétrole. En temps normal, les deux principaux pèlerinages, le hajj et la Omra, lui rapportent quelque 12 milliards de dollars par an. En août dernier, le royaume avait rouvert ses frontières aux pèlerins étrangers souhaitant participer au petit pèlerinage, la Omra. Le hajj de cette année sera limité aux pèlerins vaccinés âgés de moins de 65 ans, selon les autorités saoudiennes. Les voyageurs venant de l’extérieur de l’Arabie saoudite devront présenter un test PCR négatif de moins de 72 heures.