Huawei transfère des dizaines d’emplois de l’Égypte vers le Maroc
Le chinois Huawei fait du Maroc un pays central dans sa stratégie africaine.
En effet, après avoir pris pied à Rabat depuis dix ans notamment pour la promotion des équipements de transmission à destination des opérateurs télécoms et, ensuite, à Casablanca en fin 2015, pour piloter ses opérations sur l’Afrique francophone, le troisième fabricant mondial de smartphones renforce davantage le périmètre d’intervention de sa filiale Huawei Technologies Casablanca (HTC) qui vient d’élargir son statut de hub régional vers d’autres pays non francophones.
Un changement de périmètre qui fait suite au transfert de plusieurs dizaines de collaborateurs de la filiale égyptienne basée au Caire vers la capitale économique du royaume. Aussi, HTC dont le nombre d’employés a dépassé la barre de 250 employés en ce début d’année, devient non seulement un hub régional mais une plateforme continentale (hors Afrique du Sud) avec de larges prérogatives commerciales, administratives et techniques. Le statut CFC (Casablanca Finance City) que la filiale HTC a obtenu, dès ses premiers mois d’activité, ainsi que la stabilité du Maroc et son excellente connectivité aérienne au reste du continent ont été déterminants dans ce choix stratégique.
Rappelons que Huawei est déjà actif dans plus d’une vingtaine de pays africains comme la Tunisie, la Mauritanie, le Tchad, le Mali ou encore le Rwanda. À fin 2016, ce géant basé à Shenzhen (sud-est de la Chine) revendique un chiffre d’affaires mondial de plus de 75 milliards de dollars (plus des deux tiers du PIB marocain !) pour un résultat net part du groupe de plus de 5,3 milliards de dollars (plus de 46 milliards de DH). Sur le marché marocain, les ventes de smartphones de marque Huawei connaissent une croissance exponentielle depuis la gestion directe des ventes sur le territoire marocain par HTC. Avec près de 300.000 unités vendues en 2017 (+200% par glissement annuel !), Huawei vise la place de leader du marché marocain à horizon 2022 (contre une troisième place aujourd’hui derrière Apple et Samsung).