Il fait l’actu : Miloudi Moukharik, président de l’UMT
La rentrée sociale s’annonce forte, la centrale syndicale brandissant ses revendications qu’elle compte défendre jusqu’au bout auprès du chef du gouvernement.
Le président de l’UMT, Miloudi Moukharik, a, dans ce sens, exprimé son intention de demander à l’Exécutif de déployer « des mesures urgentes » pour préserver les acquis sociaux et engranger d’autres, allant dans le sens de la satisfaction des revendications de la classe ouvrière.
« La rentrée sociale 2019 est exceptionnelle à tous les niveaux, surtout que la situation des salariés nécessite beaucoup d’amélioration », a estimé Moukharik, qui semble garder un sentiment d’inachevé du dernier accord signé avec le gouvernement, à la veille du 1er mai.
Aux yeux du leader syndical, « l’accord signé le 25 avril 2019 n’a pas concerné toute les catégories sociales des salaires, car l’augmentation, qui ne correspond pas aux aspirations, n’a concerné que les fonctionnaires, en ce sens que les employés du secteur privé n’ont pas été intégré dans cet accord ».
Il a, à ce propos, rappelé que les augmentations ont porté sur les SMIG et SMAG à hauteur de 10 pc répartis sur plusieurs tranches, notant qu’il est « malheureux de constater que le décret portant application de l’augmentation sur les allocations familiales, qui ne concerne que les 3 premiers enfants, a enregistré un retard de cinq mois ».
En plus de demander « l’égalité entre les enfants », l’UMT va surtout « exiger la défalcation des frais de la scolarité de l’assiette imposable », comme moyen d’alléger le fardeau des familles et améliorer, par ricochet, leurs revenus.
« C’est une mesure extrêmement importante pour tirer vers le haut et encourager les familles à envoyer leurs enfants à l’école », a insisté Miloudi Moukharik, à un moment où la majeure partie des ménages croule sous le poids des dépenses occasionnées par la rentrée scolaire.
Quand il s’agit de s’épancher sur la thématique épineuse des libertés syndicales, Moukharik ne va pas mâcher ses mots: « Dans plusieurs régions et dans plusieurs secteurs, les libertés syndicales sont violées et bafouées car les délégués syndicaux sont licenciés pour avoir exercé un droit constitutionnel qui est le droit de créer une structure syndicale ».
Cette situation va, automatiquement, amener le dirigeant à mettre le cap sur un sujet qui risque de fâcher en cette rentrée, en l’occurrence le projet de loi organique sur la grève, que le gouvernement semble décidé à mettre en tête de l’agenda législatif. « Il s’agit là d’une problématique majeure qui va nous opposer au gouvernement », a prévenu Miloudi Moukharik.