Il n’y a pas de recette magique
Considéré comme un facteur de défaillance des entreprises et de destruction des emplois, l’allongement des délais de paiement est l’un des sujets majeurs qui ont retenu l’attention de l’Etat et du patronat au cours des dix dernières années. Mais malgré les efforts fournis, le problème s’aggrave sauf dans le secteur public dont les délais de paiement sont en nette amélioration, pourvu que ça dure !
Le Chef du gouvernement et les membres de son équipe ne manquent pas, chaque fois que l’occasion se présente, d’exprimer leur joie de voir le Maroc améliorer sa position dans le classement de la Banque mondiale relatif au climat des affaires. Certes notre pays a pu, grâce aux nombreuses réformes menées ces dernières années, avancer dans le Doing Business, mais il faut nuancer la portée de ce classement, car il ne s’agit que du «cadre réglementaire de l’environnement des affaires» mesuré selon un nombre d’indicateurs dont le choix est loin d’être incontestable.
C’est ce qui explique, que beaucoup d’observateurs font part de leur étonnement quant au fait que cette amélioration du climat des affaires ne soit pas perceptible sur le terrain. En effet, l’environnement des affaires, c’est beaucoup plus que le cadre réglementaire régissant l’activité économique. De nombreux facteurs l’impactent positivement ou négativement; ils sont notamment d’ordre politique, économique, social et culturel.
Nul besoin de nous lancer dans l’énumération des facteurs qui influencent l’environnement des affaires. Limitons-nous à l’un d’entre eux qui fait couler beaucoup d’encre depuis de nombreuses années et qui peine à trouver son chemin vers une solution pérenne. Il s’agit de la problématique de l’allongement des délais de paiement qui étouffe la machine économique depuis bien longtemps…
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