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Informatique : Tablettes : un marché plutôt organisé

Le marché des tablettes informatiques s’est beaucoup développé ces dernières années. Les principales marques mettent les moyens pour s’accaparer un marché marocain à fort potentiel, aidées en cela par des circuits de distribution déjà en place.

Sur le marché du matériel informatique, les tablettes grignotent des parts de marché à leurs ainés, les ordinateurs. En 2011, ce sont quelques 10.000 tablettes qui ont été écoulées au Maroc. Et ce chiffre pourrait doubler en 2012. “Nous avons réalisé de très bons résultats avec la Galaxy Tab et la Galaxy Tab II et nourissons de grandes ambitions pour la nouvelle galaxy Note 10.1”, assurait Youssef Mamou, directeur de la division des produits mobiles chez Samsung, lors de la présentation de cette nouvelle tablette. De son coté, Mehdi El Ouardighi, directeur de MCIMA, qui distribue les produits Apple au Maroc, souligne que “les résultats de l’iPad  sont très encourageants au Maroc, avec un ratio iPad / Mac particulièrement élevé, qui nous permettent de conquérir de nouveaux marchés, fortement intéressés par la tablette d’Apple, tels que l’éducation”. Apple et Samsung sont de loin les leaders du marché, au Maroc comme à l’international. L’année 2012 a connu l’arrivée d’un opérateur marocain sur ce segment. Dataplus, qui dispose d’une expérience de dix ans dans l’assemblage d’ordinateurs, a lancé sa nouvelle tablette, sous la marque RMC. Il faut dire que le marché marocain intéresse beaucoup les fabricants “Le Maroc est le premier marché en volume sur l’Afrique (après l’Afrique du Sud). C’est aussi le marché au plus fort potentiel de croissance et sur lequel MCI concentre ses efforts sur les années à venir”, confirme Mehdi El Ouardighi.

Un marché essentiellement formel
Contrairement aux téléphones portables, le marché informel des tablettes tactiles ne s’est pas beaucoup développé. Le marché marocain est majoritairement approvisionné par les distributeurs locaux. Ce segment profite des mêmes réseaux bien rodés du matériel informatique traditionnel. “Comme la plupart des sites de vente en ligne, nous nous approvisionnons essentiellement auprès des distributeurs locaux”, nous confirme-t-on auprès du site Jumia.ma. Cela permet en effet de s’affranchir des tracasseries liées à l’importation, mais aussi de bénéficier du support local que les différentes marques mettent en place et qui peut s’avérer très utile. Mais dans quelques cas rares, certains commerçants, essentiellement en ligne, préfèrent s’approvisionner à l’étranger.
Et en matière de distribution, il existe plusieurs modèles économiques. La marque à la pomme dispose du réseau le plus structuré. Elle a mandaté la société Micro Conseil International (MCI) pour distribuer ses produits en Afrique. Depuis 2009, celle-ci s’est rapprochée du marché marocain avec la création de sa filiale locale MCIMA. “Notre statut est VAD (Value Added Distributor) en ce sens qu’au delà de la distribution physique des produits Apple, nous assurons la sélection et l’animation du réseau de revendeurs, les plans marketing locaux et le suivi du service après-vente”, explique Mehdi El Ouardighi, DG de MCIMA. Pour les revendeurs, les magasins estampillés “Apple Premium Reseller” sont les plus proches de la marque en termes d’expérience client, avec un cahier des charges très exigeant en termes de points de vente, de formation du personnel, d’offre, de service, etc.”. Viennent ensuite les “Revendeurs agréés”, avec des exigences moins élevées, et les centres de services, qui sont habilités à effectuer les réparations et à assurer la garantie. Samsung, quant à lui, a commencé à passer par des distributeurs agréés, avant d’ouvrir quelques magasins en propre dernièrement.
Pour ce qui est des tablettes RMC, fabriquées au Maroc, Dataplus a opté pour une commercialisation dans les grandes surfaces.
Les différentes marquent ont opté pour des stratégies de distribution différentes. Et la vente en ligne, qui se développe à grande vitesse dans le Royaume, apporte un souffle supplémentaire à un marché en pleine croissance.

 
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