Devant l’assemblée générale des comités olympiques nationaux qui se tient depuis ce matin à Doha au Qatar, Kamal Lahlou, vice président du comité olympique marocain a prononcé une allocution durant laquelle il a rappelé les valeurs de l’olympisme. Il a inscrit l’état actuel de ce mouvement qui porte des valeurs constructives dans l’état général de suspicion qui règne sur la gestion du sport au niveau international. Le mouvement olympique à propos duquel Otto Mayer rappelait que son fondateur Pierre de Coubertin était un visionnaire en insistant sur le fait que « les membres du Comité fondateur, ont été personnellement choisis par lui. Ils l’ont été pour leur dévouement au Mouvement Olympique et étaient considérés comme les ambassadeurs du comité auprès de leurs pays respectifs. Ils étaient financièrement indépendants et n’avaient aucune attache politique. »
Kamal Lahlou a rappelé ces principes pour attirer l’attention sur la portée très symbolique du retrait de la candidature de Rome des jeux olympiques de 2024 et l’alarme que constitue la phrase prononcée par le Président Obama qui a déclaré que   « Les décisions du CIO sont similaires à celles de la FIFA : un peu truquées ». Tout en considérant cette comparaison comme étant largement outrancière, le vice-président du comité olympique marocain a appelé l’assemblée et le mouvement olympique à plus de vigilance « car il est important que le CIO veille sur l’image qu’il projette à la Jeunesse du Monde. »
La vigilance exige, en outre, qu’on protège les sportifs contre les abus dont ils peuvent être victimes. Citant le cas du boxeur marocain qui a été condamné et livré au lynchage médiatique sans être jugé et sans qu’il ne soit protégé par les autorités olympiques, Kamal Lahlou a invité « le CIO, l’ACNO et le COJO à faire en sorte que le Village Olympique soit perçu comme une cité idéale disposant d’un statut spécifique et dont la gestion ne devrait revenir qu’aux autorités sportives et olympiques que nous avons déjà mentionnées. » Le traitement de certains comportements qui pourraient entacher la vie dans les villages olympiques doit se faire dans le respect total du droit tout en mettant en avant la présomption d’innocence. C’est le premier plaidoyer devant les représentants du sport mondial  pour que le droit s’applique et  pour que le boxeur marocain puisse être protéger contre les abus et dans le respect total du droit.