Les grandes réussites dans le domaine professionnel se construisent dans le temps et leur socle indubitable reste la confiance en soi. Cette dernière se forge et amortit les chocs imprévisibles de la vie professionnelle ou privée, parfois ravageurs.
L’exemple de celui qui « descend du ciel à pied » à 1342 km/h, parcourant 39 km en 4 minutes et 20 secondes est éloquent.Grâce à la confiance en lui forgée cinq années durant, F. Baumgartner a réussi ce saut de la stratosphère. Mais si la confiance en soi permet de repousser les limites du réel à l’extrême, son manque peut inhiber l’action humaine et l’astreindre à la léthargie. En effet, 28% de managers déclarent être facilement stressés lorsqu’ils doivent gérer un problème au travail, 25% se créent la pression eux-mêmes et 15% se sentent incapables de résoudre un problème même s’ils sont coachés.
Pour forger la confiance en soi, cinq règles résument les conseils des experts :
La première est relative à la connaissance profonde de nos atouts, aptitudes et propensions naturels. Tout édifice personnel en dehors de ces composantes personnelles reste fragile et s’effrite à la moindre secousse émotionnelle. Pour s’assurer de nos dispositions naturelles, nous devons vérifier dans quelle activité nous nous sentons à l’aise, sécurisés et agissant avec plaisir. Si par exemple nous aimons le contact, et si nous sommes empathiques il faut y aller sans réserve pour écouter, s’ouvrir à l’autre et l’épauler si nécessaire.
La deuxième règle consiste à se débarrasser de nos sentiments négatifs; ces «petites voix internes» qui chuchotent notre incapacité à agir. Ce sont nos paradigmes restrictifs qui nous empêchent d’avancer. Ils agissent inconsciemment et notre cerveau les met en avant, qu’ils soient vrais ou faux. Le salut est dans nos idées constructives et nos attitudes positives qui doivent être actionnables à tout moment. En parler aux autres aide aussi à dépasser les peurs et les inhibitions.
La troisième règle est de changer d’attitude par rapport à l’échec. La peur de l’échec est en fait un paradigme ravageur dans la mesure où toute une vie peut en dépendre. Aussi, faut-il se donner le droit d’échouer et considérer l’échec comme un tremplin pour aller de l’avant avec la réussite au bout du chemin. Les experts dans le domaine préconisent deux alternatives: la première, consiste à identifier ses sources de vie. Cela peut être la vie professionnelle, la situation familiale et les loisirs préférés. Ces raisons d’être agissent comme des soupapes l’une par rapport à l’autre et amortissent les chocs. La seconde, est de focaliser son attention sur ce qu’on peut maitriser le mieux : il ne faut jamais s’accabler de tâches qu’on ne maitrise pas assez.
La quatrième règle consiste à se libérer du regard porté sur nous par les autres. Accepter d’être catalogué c’est consacrer son propre échec. La meilleure stratégie est de se sentir libre et accepter ce que disent les autres sur nous, comme de simples points et non pas comme jugements définitifs. Si cela provient du supérieur hiérarchique, minimisez au maximum les effets et déclenchez dans son esprit une attitude positive : peut-être que c’est ce à quoi il voulait vous amener.
Enfin, la cinquième règle est relative à la construction mentale positive du cheminement vers le succès. C’est ce que les sportifs de haut niveau appellent la visualisation mentale. Le ski alpin nous donne un bon exemple, celui des champions de la descente qui, juste avant le départ, ferment les yeux et « tracent » dans leur esprit la piste, les virages, les endroits difficiles et là où ils peuvent accélérer. Le célèbre golfeur J. Nicklaus attribue 10% à sa forme physique, 40% à sa technique et 50% à la visualisation mentale des coups, trajectoires, rebonds etc. Il existe une littérature abondante en ce qui concerne la visualisation quel que soit le domaine d’activité. Les techniques sont nombreuses : donner libre cours à son imagination, se détendre et visualiser une fin heureuse à son action est l’une des techniques préconisées. Répéter le processus d’imagination et visualiser le franchissement des obstacles un par un favorise la créativité et l’épanouissement personnel.