La diplomatie culinaire n’est pas une cuisine politique…surtout à Fès
Souvent considérée comme une prestation liant des besoins physiques ou biologiques à des préparations faisant appel aux produits de la terre, du ciel et de la mer, la cuisine a été visitée, malgré ces idées répandues, par les philosophes, les hommes du pouvoir et dernièrement par les diplomates. Une carte présentant des mets associe géographie, histoire et art de vivre. Un repas est toujours un moment respecté dans toutes les religions. Le dernier repas du Christ, Sourate « Al Maida » ou la table du seder dans la culture juive sont des repères tant religieux qu’historiques dans la relation du repas au sacré et aussi à des conceptions relatives au partage et à l’art de vivre.
Fès sera la premiere ville arabe à célébrer l’art culinaire dans sa relation avec la diplomatie à travers un festival. La réussite de la premiere rencontre restreinte sur le thème de la gastronomie et de la diplomatie qui a été organisée dans un cadre bilatéral avec l’ambassade des Etas Unis au Maroc en Avril 2015 a permis de définir un concept nouveau qui celui de la diplomatie culinaire. Il y a certes une initiative qui a eu lieu dans ce domaine dans les ambassades françaises dans les cinq continents avec « la Gastrono-diplomatie » mais son objectif visait le rayonnement de la cuisine et des vins français et s’inscrivait dans les objectifs économiques d’un pays. Le nouveau concept du festival qui se déroulera dans la région de Fès -Meknès représentant la diversité culturelle arabo-andalouse, amazigh et hébraïque, s’ouvrira sur le monde méditerranéen et sur d’autres espaces géographiques lors de ses prochaines éditions. Un festival sur la diplomatie culinaire est aussi une occasion de promouvoir des images, des produits, des services et de contribuer au renforcement d’une dynamique économique.