Maroc. L’année des défis
Le Maroc, à l’instar de tous les pays du monde, doit gérer à la fois la pandémie sur le plan sanitaire, l’impact économique, les relents sociaux. Ce n’est pas une équation facile.
Mais, et il faut le souligner, nous avons un vrai problème de la communication avec l’exécutif. Où sont les vaccins ? On n’en sait rien, ils devaient arriver en décembre, la logistique est prête, d’après ce qu’on nous dit, quel est le problème avec les Chinois, le ministre de la Santé considère que nous n’avons pas le droit de savoir. Or sans vaccination, nous ne retrouverons pas une activité économique viable. Si on ne réussit pas à créer une adhésion autour du vaccin, le Maroc souffrira, or l’adhésion a besoin de transparence.
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L’Etat tente de soutenir les secteurs économiques les plus touchés au-delà de ses possibilités. C’est un effort titanesque, qui doit être souligné en tant que tel. Le défi c’est de remettre la machine en marche, il est clair que nous en avons des centaines de milliers de familles qui n’ont plus aucun revenu. C’est une situation sociale inextricable.
L’année qui s’ouvre, doit obliger nos dirigeants à répondre à ces 3 défis. Le sanitaire, l’économique et le social ne peuvent plus être segmentés, il faut une vision d’ensemble. Dans les périodes de crise, ceux qui s’en sortent le mieux, sont ceux qui se projettent dans l’avenir et qui saisissent les opportunités qui s’offrent. Il ne faut pas céder aux difficultés du moment et maintenir le cap.
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Or quel est le cap annoncé ?
Régler la question sanitaire d’abord, on y arrivera malgré les retards.
Ensuite, par la formation, la simplification des procédures administratives, donner un coup d’accélérateur à l’économie, enfin généraliser la protection sociale. Banco, allons-y.
Que cette année soit celle d’élections est très subalterne.
Le plus important, c’est que c’est l’année de tous les défis et que nous devons les relever. Ce n’est pas juste la responsabilité des politiques, mais de tout citoyen.